Le nouveau sélectionneur national est revenu sur l'annulation du match contre la Tunisie, qui était prévu le 10 août prochain, en affirmant : «Pour ce qui est du match contre la Tunisie, il n'a pas beaucoup d'importance comme l'est la rencontre avec les joueurs, le dialogue. L'équipe passe actuellement par une période délicate et donc les joueurs ne seront pas au top. Il est vrai qu'il y a peu de dates FIFA et qu'il y a peu de temps, mais le temps que nous aurons nous l'utiliserons efficacement car le travail doit être précis et performant durant les stages. Il est vrai également que durant trois jours, on ne peut pas faire tout ce qu'on veut, c'est donc un risque que nous prenons dans notre métier. Mais j'essayerai de faire vite pour rectifier le tir. N'oublions pas que l'équipe algérienne a éliminé la Côte d'Ivoire durant la CAN et s'est qualifiée pour la coupe du Monde en battant l'Egypte, cela n'est pas venu par hasard. Il faut respecter ses résultats et l'équipe qui a réalisé ses performances. Donc durant le prochain stage, je préfère qu'il y ait dialogue et rapprochement avec mes joueurs». Le staff «Nous avons le temps jusqu'à décembre pour le compléter» Lors de sa rencontre avec la presse, Halilhodzic a abordé la question du staff technique qui travaillera à ses côtés. «Pour ce qui est du staff, il y a quelques choix qui n'ont pas encore été tranchés. J'ai eu ce matin une réunion avec les différents staffs, médical, ceux chargés de la logistique, de l'administration, de la communication, de la sécurité… Les choses sont alors que moi, je serai entre ici, à Alger, et là-bas. Bon, il y a Nordine Korichi qui négocie son contrat, puis un entraîneur local qui s'occupera de suivre les joueurs du championnat national et de faire ses rapports régulièrement. Nous avons le temps jusqu'au mois de décembre pour voir plus clair. En attendant, j'attends beaucoup de Tasfaout, le manager de la sélection qui connaît bien l'environnement compte tenu de son vécu et de son expérience. Chacun devra jouer son rôle et les deux entraîneurs des gardiens seront également mis à contribution, Kaoua et Hassan (ndlr Belhadji)». S'agissant justement des deux entraîneurs de gardien, Halilhodzic dira sur un ton ironique : «On m'a dit que ça marche bien comme ça, alors on verra bien d'ici le mois de décembre.» Concernant les joueurs évoluant dans le championnat national, Halilhodzic n'est pas contre la tenue de stages, comme il lui a été demandé par un confrère : «Pourquoi pas des stages pour les locaux ? Il faut d'abord que je vois de plus près la qualité de ses joueurs». Quant à la désignation de l'entraîneur local, le sélectionneur en dresse déjà le profil : «Je cherche quelqu'un qui a déjà joué en milieu de terrain ou en attaque car Korichi, lui, est plus spécialisé en défense. Celui-ci m'aidera à compléter le travail». Les regroupements «De préférence en Algérie, car c'est la patrie !» Le nouveau sélectionneur national a étonné son auditoire lorsqu'il a suggéré que la plupart des stages de l'équipe nationale devraient se dérouler en Algérie, une façon de trancher avec ce qui se faisait auparavant. «Pour ce qui est des regroupements, je vais essayer de faire le maximum de stages au pays, le plus souvent à Alger, car il s'agit de la patrie. Face à la Tanzanie, ce sera le cas par exemple». A-t-il déjà une préférence pour le stade où sera domiciliée l'équipe ? Halilhodzic dira : «Pour le stade, on verra soit ici (en parlant du 5-Juillet) ou bien à côté (Blida), ce sera en tout cas là où l'équipe se sentira le mieux pour gagner». Puis d'avancer un peu plus loin : «Je sais que la mission ne sera pas facile. Toutefois, je vous avoue que j'aime bien la pression, et sans cette ferveur du public, on ne peut pas travailler comme on veut et faire des résultats». L'effectif «Je n'ai contacté aucun joueur» Lors de sa conférence de presse, Halilhodzic n'a cité le nom d'aucun joueur algérien. Est-ce là une tactique ou ne veut-il tout simplement froisser personne ? A la question de savoir s'il avait déjà pris attache avec au moins l'un d'entre eux, il dit tout étonné: «Je n'ai contacté aucun joueur de l'équipe nationale.» En matière de renfort, il faut, selon lui, poursuivre la prospection et vérifier si certains éléments brillants ont leurs documents administratifs pour pouvoir évoluer en sélection. «En tout cas, ce seront les meilleurs et les plus en forme du moment qui joueront», rappelle-t-il. «Je suis quelqu'un de très ouvert au dialogue et je n'ai peur de dire la vérité à personne. Mon destin est peut-être maudit et parsemé d'aventures, mais je n'ai pas peur de la vérité, malgré mes performances avec le Raja, le PSG, Lille, la Côte d'Ivoire et d'autres». Il se rassure tout de même : «J'ai beaucoup d'amis algériens, dont des managers. Avec le président Raouraoua, il y avait de la sincérité, même s'il s'agit d'un challenge délicat. Je reste optimiste. Je suis confiant dans mon travail, mais les résultats dépendent de nombreux autres paramètres». Concernant les derniers résultats enregistrés par l'équipe nationale, le nouveau sélectionneur national dresse son constat. «Il y avait une nette baisse de régime après la CAN et le Mondial 2010. Cela peut être expliqué par une saison chargée qui a fini par porter préjudice aux joueurs. J'affirme que c'est un constat superficiel, mais je ne veux pas parler du passé. Je vais tout d'abord remobiliser la troupe et apporter ma touche», a-t-il précisé. La discipline «J'avoue que j'ai une forte personnalité» L'un des sujets sur lesquels Halilhodzic s'est attardé, c'est bien la discipline du groupe, sa façon de faire et de voir les choses, la manière dont il veut travailler avec comme devise : une main de fer dans un gant de velours. Et il ne s'en cache pas. «Là où je suis passé, j'ai instauré un code que tout le monde a respecté, que ce soit Drogba ou un autre. Les retards aux entraînements et les arrivées tardives aux stages, ça ne marche pas avec moi», avertit-il. Il martèle ensuite : «Jamais dans ma vie, un dirigeant, un président ou un journaliste n'a discuté mes choix. Avec la Côte d'Ivoire, des joueurs comme Yaya Touré ou Drogba ont été mis sans problème sur le banc. Avec l'Algérie, ce sera la même chose. Il faut savoir que j'ai beaucoup de personnalité et la réussite, c'est 95% de personnalité et 5% de travail. Peut-être que j'ai pris un risque, mais il y a tellement de gens qui ont aimé travailler avec moi que j'ai répondu favorablement. Ce qui n'est pas le cas pour d'autres, et cela à cause de ma forte personnalité». Il ajoute : «Je n'ai jamais décalé ou retardé un entraînement car je suis respectueux de la ponctualité». Ainsi, Halilhodzic parle de sa personne en toute simplicité, sans se prendre la tête, dans un naturel qui cadre avec son accent et sa gestuelle. VAFC Kadir de retour à l'entraînement L'international algérien du Valenciennes FC, Foued Kadir a repris vendredi les entraînements avec son équipe en vue de la nouvelle saison, qui débute le 6 août prochain, a annoncé hier le site officiel du club. Au programme de la reprise pour Kadir, figurent deux séances d'entraînement (matin et après-midi), histoire de se remettre au travail, précise la même source. «Cela fait toujours plaisir de retrouver le groupe après trois semaines de repos. Il faut repartir de plus belle et essayer de commencer la saison comme on l'a finie. J'espère vraiment repartir de plus belle en ce début de saison», a déclaré Kadir sur le site du club. Interrogé sur son retour en sélection nationale algérienne face au Maroc, Kadir a répondu : «C'était un grand plaisir de remettre le maillot de l'équipe nationale d'Algérie, même si ça n'a pas marché comme je l'aurais voulu. Mais bon, on ne va pas polémiquer sur cet épisode, on va laisser passer les choses et on verra par la suite.» Kadir, qui n'a pas pris part au match amical face à Amiens, effectuera à partir de cette semaine un stage de préparation qui sera ponctué par un match amical. Au programme de Valenciennes, figure un autre match amical contre Dortmund prévu le 26 juillet à l'occasion de l'inauguration du nouveau stade du club.
