Liesse n Désormais, le 9 juillet 2011 sera une date historique pour le peuple sud-soudanais qui a acquis aujourd'hui, officiellement, son indépendance tant attendue. «Aujourd'hui, nous allons hisser le drapeau du Sud-Soudan qui va se joindre à la société des nations», a déclaré Pagan Amum, le secrétaire général du parti au pouvoir, le Mouvement de libération populaire du Soudan. Dès les premières heures de ce matin, des milliers de personnes ont commencé à affluer vers le lieu prévu pour les célébrations, en chantant et en arborant des drapeaux. Le premier président du Sud-Soudan, Salva Kiir Mayardit, va signer à l'occasion, la Constitution provisoire de la République du Sud-Soudan et prêter serment. Pour les Sud-Soudanais c'est un jour spécial. Ils se disent impatients de voir le changement de drapeau, celui du Sud à la place de celui du Nord, en allusion à la guerre qui avait opposé le Sud, à majorité chrétienne, au Nord musulman. Toute la nuit déjà, la population a célébré dans la liesse l'indépendance à Juba, la capitale du nouvel Etat, où des feux d'artifice ont illuminé le ciel. «Nous sommes libres ! Nous sommes libres ! Adieu le Nord, bonjour le bonheur !», scandaient-ils. Les cloches des églises de Juba, capitale du Sud-Soudan, ont sonné vendredi à minuit pour marquer le début des festivités liées à l'indépendance de ce nouvel Etat. Vont prendre part à cette cérémonie environ 30 dirigeants africains et d'autres dignitaires étrangers et occidentaux, dont le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. La cérémonie d'indépendance se tient au mausolée de l'ancien dirigeant rebelle, John Garang, mort quelques mois après la signature de l'accord de paix en 2005. Cet accord a mis un terme au plus long conflit africain en prévoyant un partage du pouvoir et des richesses et une période d'autonomie de six ans pour le Sud jusqu'à la tenue d'un référendum sur l'indépendance. Il y a six mois, le 9 janvier 2011, près de 99% des votants sudistes ont opté pour la séparation du Sud avec le Nord. Les autorités sudistes ont indiqué que l'invité d'honneur serait le président soudanais, le Nordiste Omar el-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour génocide et crimes contre l'humanité au Darfour, une région de l'ouest du Soudan toujours en proie à la guerre civile. Le gouvernement de M. Béchir a reconnu hier, vendredi, la nouvelle République du Sud-Soudan, bien que des questions clés attendent encore d'être réglées entre les deux pays. Il s'agit, notamment, du partage des richesses pétrolières et du statut des provinces frontalières contestées, dont Abyei. Il est à rappeler que l'indépendance du Sud-Soudan a été acquise après plus de 50 ans de guerre entre les rebelles sudistes et les gouvernements successifs de Khartoum. Ce conflit qui a dévasté la région et qui a fait des millions de morts et créé une méfiance réciproque a été entrecoupé par une période d'accalmie de quelques années. L'Algérie, n°1 en Afrique par sa superficie L'Algérie et ses 2 381 741 km2 est officiellement le plus grand pays du continent africain, après la proclamation formelle de la naissance de l'Etat du Sud-Soudan. L'Algérie a été longtemps cantonnée dans le rôle de dauphin du Soudan. Un statut symbolique qui tend à accroître les responsabilités du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, quant à la représentation de l'Algérie sur la scène internationale. L'Algérie est également le plus grand pays bordant la mer Méditerranée, avec plus de 1 200 km de littoral. Dorénavant, l'Algérie est le 10e pays le plus grand du monde, derrière le Kazakhstan et l'Argentine. Le podium est formé par la Russie (17 098 242 km2), le Canada (9 984 670 km2) et selon différentes interprétations, la Chine ou les Etats-Unis.