Résumé de la 75e partie n L'ogre et sa femme ont décidé de tuer le prince ainsi que Loundja qui l'a aidé… La jeune femme le réveille et ils s'enfuient. Loundja se retourne et aperçoit, au loin, une nuée noire, dans un ciel dégagé, comme une pièce, tranchant sur une étoffe unie. Elle dit au prince : — Tu vois ce gros nuage ? — Oui ! c'est un nuage chargé de pluie, tellement il est noir ! — Mais le ciel est dégagé. Il n'y a pas d'autre nuage que celui- là ! Il s'agit de mon père et de ma mère, cours, sinon, ils vont nous rattraper ! Ils courent désespérément mais quand les ogres sont sur le point de les rejoindre, l'ogresse s'arrête, fatiguée : — Moi, je n'en peux plus ! je vais me reposer, toi, vois où ils sont. En voyant son père arriver, Loundja tourne son anneau magique : le prince se transforme aussitôt en rocher et elle devient une fontaine. Arrivé sur les lieux, l'ogre regarda autour de lui mais il n'aperçoit personne. — Et pourtant, j'étais sûr qu'ils étaient là ! Il retourne auprès de sa femme. — Alors, tu les as rattrapés ? — Il n'y a personne ! je n'ai vu qu'un rocher et une fontaine ! L'ogresse s'écrie : — Le rocher est le prince et la fontaine, ta fille ! Courons, avec de la chance, nous pouvons encore les rattraper ! Ils reprennent la poursuite. Loundja et le prince qui avaient repris leur forme, courent de nouveau, éperdument. Les ogres suivent leurs traces. Quand ils sont sur le point de les rejoindre, Loundja tourne sa bague : le garçon se transforme en berger et elle devient une flûte entre ses mains. Cependant, au moment d'arriver à eux, l'ogresse, encore une fois fatiguée, dit à son époux : — Je vais souffler, toi, va voir où ils sont ! L'ogre arrive sur les lieux et ne voit qu'un berger en train de jouer de la flûte. Il retourne auprès de son épouse et lui dit : — Il n'y a qu'un berger en train de jouer de la flûte ! L'ogresse s'écrie : — Le berger, c'est le prince et la flûte, c'est ta fille ! Vite, rattrapons-les avant qu'ils ne parviennent à quitter le pays ! Loundja et le prince, qui ont repris leur forme première, après le départ de l'ogre, courent, droit devant eux. L'ogre et l'ogresse, plus rapides que les fugitifs sont sur le point de les rattraper. C'est alors qu'ils arrivent au bord d'un fleuve, qui sépare le pays des ogres de celui du royaume du prince. Le fleuve est en crue, et il est impossible de le traverser ! — Nous sommes perdus, dit le prince. Loundja s'écrie : «Ô fleuve de beurre et de miel, livre-nous passage !» Le fleuve, séduit par ces paroles, se calme et laisse les deux jeunes gens passer. Les ogres arrivent et, voyant les fugitifs passer, se jettent à leur tour dans l'eau. Le fleuve se met de nouveau à gronder. (A suivre...)