Résumé de la 102e partie n Le père hausse les épaules, dépité, mais il ne va pas s'opposer longtemps à la volonté de son fils qui, bien que jeune encore, a de la personnalité. Diego Rivera Barrientos est né le 13 décembre 1886 à Guanajuato, mais c'est à Mexico, où sa famille s'installe en 1892, qu'il va passer son enfance. Il est jeune encore quand il manifeste un penchant pour le dessin mais son père à d'autres projets pour lui. Il a 13 ans quand il l'envoie au collège militaire, avec l'idée d'en faire un officier. Mais le jeune garçon est rebuté par la discipline martiale qui règne dans l'école qu'il quitte... au bout de deux semaines ! «Je ne veux pas être militaire, dit-il à son père. Le père qui a tant mis d'espoir en lui est déçu. — Et que veux-tu donc faire ? Le garçon hésite. Le père insiste. — allez, dis-moi ce que tu veux être ! — Je veux devenir artiste ! Artiste ! Le père hausse les épaules, dépité, mais il ne va pas s'opposer longtemps à la volonté de son fils qui, bien que jeune encore, a de la personnalité. Diego s'inscrit donc à l'Ecole nationale des Arts plastiques San Carlos de Mexico. Il se fait tout de suite remarquer par son talents et ses professeurs le prennent en sympathie. Il y a longtemps le peintre José Maria Velasco à qui il voue une grande administration et qui participera beaucoup à sa formation. Esprit indépendant, et malgré les amitiés qu'il a tissées, il se sent, au bout d'un certain temps, à l'étroit à San Carlos. En fait, il ne supporte plus le rigorisme tout académique de l'Ecole, qui freine en quelque sorte sa soif d'innovation. Il finit donc par partir. Il a seize ans et la tête pleine d'idées. Il se proclame anticlérical, fait de la politique et commence à peindre. Ses premières œuvres sont des paysages, fortement influencés par le style de Velasco. C'est le cas de la Castaneda et de l'Ere, peints en 1904. il fait également des portraits où on retrouve l'influence des impressionnistes européens du début du siècle. En 1904, il obtient une bourse pour aller faire des études en Europe. L'Europe était, à l'époque, un passage obligé pour un jeune Mexicain qui voulait devenir un homme du monde. Il se rend d'abord en Italie, un pays qui le charme. Il découvre Giotto, le maître de la Renaissance artistique italienne et s'émerveille pour ses peintures murales. Il avouera, plus tard, que c'est lui qui lui a donné le goût des fresques qui feront sa célébrité et qui charmeront tant Frida Kahlo. En 1907, il se rend en Espagne. Nouvel enchantement pour les paysages et les couleurs méditerranéennes. Il se se rend chez le grand modéliste madrilène Eduardo Chicharro, qui le fait travailler un temps dans son atelier, puis il travaille avec le peintre Maria Gutierrez qui devient son ami. Il apprend beaucoup et peint également. Il se serait volontiers fixé en Espagne mais en ce début de siècle, le centre du renouveau artistique européen est la France. Il décide donc de s'y rendre, mais avant d'y aller, il se rend d'abord en Belgique où il passe l'hiver 1909. A Bruges, il fait la connaissance d'une jeune artiste russe, Angelina Beloff : elle est blonde – comme les aiment les Mexicains, elle a un fort caractère, et elle lui plaît. Il s'éprend d'elle, fait son portrait (le fameux Angelina Beloff ) et la persuade de le suivre à Paris. (A suivre...)