Résumé de la 15e partie n Frida et Diego retournent aux Etats-Unis, la jeune femme est de nouveau enceinte. Elle voudrait retourner chez elle. Elle a de fortes nausées. Le matin, le soir, dans la nuit même, elle se lève en courant pour se pencher sur le lavabo de la salle de bains. Elle a une hémorragie aussi. La peur de perdre ce deuxième enfant la hante. «Je ne vais pas le garder, gémit-elle tout le temps. — Tu n'arrêtes pas de te torturer», dit Diego. Il n'y a pas de doute qu'il l'aime toujours, mais il fait passer sa carrière avant elle : les expositions, les commandes, la gloire... Voilà tout ce qui intéresse l'artiste. «Tu me délaisses, se plaint la jeune femme. — J'ai des obligations, répond Diego. — Ne suis-je pas prioritaire, dans l'état où je suis ?» Il ne dit pas non, mais il ne dit pas oui non plus. Frida, elle, a compris que son époux n'hésiterait pas à la sacrifier pour son art ! Un matin, le 4 Juillet 1932, jour de la fête nationale américaine, elle se réveille dans un bain de sang. Elle hurle : «Diego !» Il se réveille en sursaut. «Diego, mon bébé !» Il appelle une ambulance et elle est évacuée vers l'hôpital. Les médecins font tout pour sauver l'enfant, en vain. Elle avorte pour la seconde fois. A son réveil, Frida porte la main à son ventre et hurle : «Mon enfant, mon enfant !» Il lui faut plusieurs jours pour accepter la perte de son bébé. Comme lorsqu'elle a eu l'accident qui l'a clouée plusieurs jours au lit, elle se tourne vers la peinture. Elle se fait installer un chevalet sur son lit d'hôpital et peint. Elle réclame à Diego des ouvrages médicaux. Elle les lit et s'inspire des planches. Mais voilà, alors qu'elle commence à émerger du cauchemar, qu'un télégramme arrive de Mexico. Il est de son père. «Maman est gravement malade. Un cancer.» C'est tout, mais le message est clair : si elle veut revoir sa mère vivante, elle doit rentrer immédiatement. «Je dois rentrer au Mexique, lui dit-elle. — J'ai encore à faire ici», répond-il. Elle lui montre le télégramme. «Je veux la revoir avant qu'elle ne meure ! Et puis, elle a peut-être besoin de moi... elle m'a soignée quand j'étais malade...» Diego, pour une fois compréhensif, hoche la tête. (à suivre...)