Résumé de la 82e partie n Les dattes de Mimoun sont rabougries et il désespère de les vendre. Un mendiant s'approche, il le prend pour un client, mais il ne lui achète rien. Le vieillard s'est éloigné, puis il se rapproche. Il n'a pas fait de bruit de sorte que Mimoun ne l'entend pas. — s'il vous plaît… Mimoun sursaute. Il ouvre les yeux. — ah, dit-il, en souriant, tu te décides enfin ! Il se lève. Il prend son seau. — combien veux-tu prendre de seaux ? Un ? Deux ? Le vieillard baisse les yeux. — je n'ai pas d'argent… Mimoun comprend alors à qui il a affaire. — ah, c'est pourquoi tu n'approchais pas pour acheter. Que veux-tu alors ? Le vieillard prend un air humble. — voilà deux jours que je n'ai pas mangé… Quelques dattes me rendraient la vie… Mimoun réfléchit, puis prend une poignée de dattes. — personne ne veut acheter mes dattes, mais toi, tu en mangerais ! Prends… Le vieillard regarde Mimoun. — tu n'as pas entendu ? je n'ai pas d'argent ! Mimoun hausse les épaules. — c'est gratuit, prends ! Comme il reste immobile, le marchand lui met la poignée dans la main. — va, en paix ! Il retourne s'asseoir. C'est alors que le visage du vieillard s'illumine. Il s'adresse à Mimoun sur un autre ton. — tu t'es montré généreux, alors que d'autres marchands, pourtant plus nantis que toi, m'ont repoussé ! Ils n'ont pas eu pitié ni de ma grande misère ni de mon âge… Mimoun hoche la tête. — c'est le devoir du croyant d'aider son prochain ! — tu mérites une récompense… Mimoun sourit. — Invoque pour moi Dieu… Que je puisse vendre mes dattes ! Le vieillard sourit. — tu vas devenir riche ! Mimoun regarde l'homme avec curiosité. — espérons-le ! — j'ai l'apparence d'un vieillard loqueteux, mais je suis, en réalité, un djinn… Mimoun recule effrayé. — n'aie crainte, je suis un djinn musulman, je suis donc bienfaisant… je ne cherche à nuire à personne, en revanche je cherche à récompenser les bienfaisants ! Mimoun est toujours sous le coup de la frayeur. — ne me fais pas de mal ! (A suivre...)