Résumé de la 2e partie n Le vieillard se présente devant un autre étal. C'est celui d'un marchand qui n'a rien vendu de la journée, mais qui accepte néanmoins de lui faire la charité… Le vieillard regarde Ali. — C'est gratuit, dit Ali, prend ! Comme il reste immobile, le marchand lui met la poignée dans la main. — Va en paix ! Il retourne s'asseoir. C'est alors que le visage du vieillard s'illumine. Il s'adresse à Ali sur un autre ton. — Tu t'es montré généreux, alors que d'autres marchands, pourtant plus nantis que toi, m'ont repoussé ! Ils n'ont pas eu pitié ni de ma grande misère ni de mon âge… — C'est le devoir du croyant d'aider son prochain ! — Tu mérites une récompense… Ali sourit. — Invoque pour moi Dieu… Que je puisse vendre mes dattes ! — Tu vas devenir riche ! Ali regarde l'homme avec curiosité. — Espérons-le ! — J'ai l'apparence d'un vieillard loqueteux, mais je suis, en réalité un djinn… Ali recule effrayé. — N'aie crainte, je suis un djinn musulman, je suis donc bienfaisant… — Que me veux-tu ? — Je veux seulement récompenser ta générosité ! Ali continue à trembler. — Distribue tes dattes aux pauvres, des dattes que tu n'arrives pas à vendre… Puis retourne chez toi, va vers ton palmier… Tu trouveras sous son tronc un trou suffisamment grand pour t'y introduire… Une fois dans le trou, tu verras une sorte de couloir dans lequel tu t'engageras… Tu verras alors une pièce illuminée… Tu verras un coffre plein de pièces d'or… Prends l'équivalent d'une poignée – ce que tu m'as donné comme dattes – puis ressors. Tu achèteras tous les palmiers que tu voudras et tu deviendras riche ! Mais n'oublie pas : montre-toi toujours généreux avec les pauvres ! Et le vieillard disparaît. Ali n'en revient pas. — Un djinn, se répète-t-il. Il regarde autour de lui. Peut-être a-t-il rêvé. Il n'y a personne autour de lui… Un peu plus loin, le marché a commencé à se disperser. Il prend les dattes qu'il a étalées et les remet dans leur sac. C'est alors que des mendiants viennent vers lui. — La charité… Ali pense aux propos du vieillard. Peut-être qu'il dit vrai et qu'il va devenir riche. De toute façon, il sait qu'il ne vendra pas ces dattes. — Approchez, demande-t-il aux mendiants. Les mendiants accourent. — Servez-vous ! Il abandonne son sac et rentre chez lui. (à suivre...)