Exploit n Là où les autres sélections nationales ont échoué, l'équipe militaire a réussi en s'adjugeant, hier soir, à Rio de Janeiro, le titre mondial en battant en finale l'Egypte sur le score de 1 à 0. En fournissant un match héroïque face au tenant du titre, l'Egypte, l'équipe nationale militaire a réalisé un réel exploit en offrant, hier soir, à l'Algérie son premier trophée mondial de la catégorie sur la mauvaise pelouse du stade Joao-Havelange de Rio de Janeiro. Certes, les Verts, drivés par Abderahmane Mehdaoui, n'ont pas fourni un jeu spectaculaire, mais comme dit l'adage : «Une finale ça ne se joue pas, ça se gagne !» Et c'est ce qu'ont fait les coéquipiers du gardien Berrefane puisqu'ils ont vraiment tenu tête à des Egyptiens un peu trop sûrs d'eux et qui, à la fin du match, n'ont pas avalé la défaite en provoquant comme d'habitude une bagarre générale, histoire de gâcher la joie des Algériens. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas raté la première occasion qu'ils se sont procurée pour mettre le ballon dans les filets suite à une échappée d'Okbi sur l'aile gauche qui sert sur un plateau le petit lutin du MC Oran, Sid Ahmed Aouadj, qui vient battre le gardien Hafedh Gharib à la 17'. Cinq minutes auparavant, les Egyptiens ont failli ouvrir la marque lorsque Sayed Noor, se libérant du hors-jeu, se retrouve seul, mais son tir termine à côté des bois gardés par Berrefane. Ce dernier aura le dernier mot à la 20', au plus fort moment du pressing égyptien, en déviant miraculeusement un ballon de Ahmed Hassan. Les Algériens auront en revanche la balle du K.-O. dans les pieds d'Amroune à la 29', lorsque l'attaquant du MC Alger parvient à dribbler le gardien adverse, mais il cadre mal son tir qui sera dévié en corner par un défenseur égyptien. Même sauvetage, cette fois côté algérien où Sidhoum est sur la ligne pour annihiler la frappe d'Ahmed Aïd à la 31', après s'être joué de la défense des Verts. Les Egyptiens, avec une possession du ballon de 70% en cette première période, s'acharnent sur les buts algériens, sans pouvoir trouver la faille surtout qu'un Berrefane des grands jours veillait au grain en s'illustrant à deux reprises, sur un coup franc de Chikabala (33') et d'Ahmed Aïd (36'). En seconde mi-temps, on assiste pratiquement au même scénario avec des Egyptiens qui pressent et des Algériens qui jouent le contre, mais avec moins d'erreur derrière, notamment dans l'axe de de la défense comme en première période. Certes, la domination est égyptienne (avec une possession du ballon de 69%), mais elle reste stérile, car butant sur une équipe algérienne mieux organisée et gagnant tous les duels. Les hommes de Moneer Hegazi vont axer leurs efforts sur la bataille du milieu et, de ce fait, laisser plus d'espaces, dont ne profiteront pas les Verts pour se mettre définitivement à l'abri. A un quart d'heure de la fin, Bentaleb, souffrant de crampes, laisse sa place à Chenah, le joueur de Ras El-Oued, alors qu'à l'ultime minute de la partie, c'est Aberane, le défenseur mouloudéen, qui remplace Sidhoum. Les minutes s'égrènent jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre brésilien Gilberto Henrique, qui délivre les Algériens qui, malheureusement, seront invités à une partie de boxe à cause du comportement odieux de certains joueurs égyptiens. Toutefois, cet incident regrettable n'enlève rien au mérite de nos joueurs, qui ont cru jusqu'au bout en leurs chances, notamment après avoir éliminé le Brésil sur ses terres en demi-finale. Le sélectionneur national Abderahmane Mehdaoui a cru, lui aussi, en son équipe puisqu'il a prédit que cette dernière allait jouer les premiers rôles et, pourquoi pas, décrocher le Graal. Cette fois, c'est fait ! Les Algériens peuvent être fiers de cette sélection de «bidasses» composée de jeunes joueurs du cru qui ont besoin d'un peu plus d'attention et de moyens pour progresser et réaliser des performances. Grand bravo aux Verts… militaires ! L'équipe alignée d'entrée par Mehdaoui : Berrefane, Berchiche, Khelili, Sidhoum (Aberane, 90'), Belkaroui, Maâmar, Aouadj, Bentayeb, Bentaleb (Chenah, 75'), Okbi, Amroune. Entraîneur : Mehdaoui. Ils sont champions du monde : Berrefane (JSK), Aïssani (MOC), Moudjer (ASMO), Briksi (WAT), Berchiche (JSK), Khelili (JSK), Youcef Maâmar (ASO), Belkaroui (ASO), Aberane (MCA), Benameur (Tessala El-Merdja), Sidhoum (WAT), Essid (JSEB), Chenah (Ras-El-Oued), Bentayeb (ASO), Ousmaïl (MOB), Mokrane (CRT), Saïdi (JSK), Charouf (Tighennif), Bentaleb (ASMO), Aouedj (MCO), Okbi (NAHD), Naceri (ASO), El-Far (NAHD), Ammoura (sans club), Aït-Tahar (ASO), Amroune (MCA). Le héros Berrefane, la grande révélation S'il y a bien un joueur parmi tous ceux qui ont brillé lors de ce tournoi de football des Jeux mondiaux militaires de Rio 2011, et qui a gagné du galon, c'est bien le gardien de la JS Kabylie, Mourad Berrefane. Longtemps à l'ombre de Gaouaoui puis de Chaouchi, Berrefane a su être patient jusqu'à ce voyage au Brésil, où il a étalé réellement ses qualités au grand jour. Doté d'une grande sobriété et d'un excellent placement, le portier des Canaris a survolé le tournoi, notamment en demi-finale face aux Auriverde puis en finale contre les Egyptiens qui n'ont pas réussi à le prendre à défaut. Tour à tour, Ahmed Aïd, Ahmed Hassan, voire Chikabala ont tout tenté, mais Berrefane était là pour les décourager, les écœurer même avec ses arrêts déterminants tout en gestuelle et en sang-froid. Selon bon nombre d'observateurs, il mérite le titre de véritable révélation de ce tournoi, et ce, au grand bonheur de Moh-Chérif Hannachi et des supporters de la JSK. L'invité Romario signe des maillots dans les tribunes Hier, à l'occasion de la finale des 5es Jeux mondiaux militaires, disputée à Rio de Janeiro entre l'Algérie et l'Egypte, l'ancienne star du football brésilien et député du parti socialiste, Romario, a été aperçu en train de signer des autographes et autres maillots dans les tribunes du Joao-Havelange Stadium. L'ancienne star brésilienne du ballon rond était déjà présente, lors de la demi-finale qui a opposé son pays à l'Algérie et n'avait pas hésité à venir saluer, en toute sportivité, les joueurs de notre équipe nationale après leur qualification aux tirs au but. Depuis un bon moment, Romario s'implique activement dans des activités diverses dans le cadre de sa nouvelle vie politique, notamment envers la ville de Rio. Incident Mauvais perdants, les Egyptiens ne changeront jamais Vexés par le combat que leur ont livré les braves soldats algériens, les Egyptiens n'ont pas trouvé mieux que de pourrir la fin de la rencontre en provoquant une bagarre générale après le coup de sifflet de l'arbitre brésilien Gilberto Henrique. En effet, un joueur égyptien en avait d'abord voulu à son adversaire d'avoir enlevé le maillot, avant qu'un de ses coéquipiers ne vienne assener un coup de pied dans le dos d'un membre du staff technique algérien. S'ensuivra alors une mêlée violente où tous les coups sont permis et où les Algériens ont rendu la pareille à des Egyptiens toujours mauvais perdants, qui ont vite versé dans la provocation. Révolution ou pas, les Egyptiens ne changeront apparemment jamais, notamment envers les Algériens qui ont pris leur revanche, d'abord sur la finale de 2005 qu'ils ont perdue en Allemagne, sur le même score de (0 à 1), ensuite sur le lourd revers des A subit en demi-finale de la CAN-2010 en Angola. Toujours est-il que durant cette finale ou avant, soit tout le long du tournoi, les joueurs algériens ont eu un comportement exemplaire, jusqu'à cet incident provoqué par une sélection orgueilleuse qui a été battue grâce au cœur et à la volonté des Verts. L'image L'ENTV a raté le coup de ciseau ! D'habitude plus prompts, les agents techniques de l'ENTV ont été pris au dépourvu lors de la finale de la Coupe du monde militaire disputée hier à Rio de Janeiro puisqu'ils ont raté leur fameux coup de ciseau. En effet, lors d'un arrêt de jeu, le cameraman a braqué son objectif sur les gradins, certes vides, mais en montrant un couple qui s'embrassait tendrement. On a dû certainement bien tousser dans certaines chaumières à ce moment-là.