Lacune n L'Algérie a un important déficit en matière de ressources humaines. Le système LMD pourrait y remédier. Le nombre de chercheurs actuel ne dépasse pas les 18 000. Ils sont répartis sur seulement 1 000 laboratoires au niveau de nos universités. C'est le constat du directeur de la recherche scientifique et du développement technologique au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur, le Dr Abdelhafidh Aourag, en marge du congrès mondial commun entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, organisé la semaine dernière à l'unité de développement des équipements solaires à Bou Ismaïl (Tipasa). La moyenne mondiale en matière de nombre de chercheurs est de 1 060 par million d'habitants. Un effort considérable devrait donc être fait, selon le directeur de la recherche, car nous sommes très en retard. «Nous tentons d'y remédier, sur les nouveaux doctorants qui sont en formation dans le système LMD», a-t-il souligné. La recherche scientifique, selon lui, a été verrouillée. «Nous n'avons pas beaucoup de jeunes docteurs chercheurs aujourd'hui. Avec le LMD, nous pourrons nous rattraper afin de nous rapprocher des normes internationales. Les pays voisins ont, dès le départ, suivi le système LMD, raison pour laquelle ils ont plus de chercheurs que nous», a-t-il repris. Le directeur de la recherche a annoncé le projet de création d'un centre africain de recherche, en partenariat avec l'Afrique du Sud «de façon à ce que l'Algérie et l'Afrique du Sud deviennent leaders en matière de technologie et de recherche à l'échelle du continent africain. C'est un acquis pour l'Algérie qui va former à l'échelle du doctorat des chercheurs pour toute l'Afrique». Il a également annoncé l'ouverture, l'année prochaine, du centre africain de l'énergie et de l'eau. Au sujet du congrès organisé par la direction de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Aourag a expliqué que cette rencontre entre dans le cadre des conventions pour un partenariat bilatéral entre l'Afrique du Sud et l'Algérie sur la recherche scientifique et le développement technologique. Avec la participation des présidents d'organismes de recherche scientifique et d'experts spécialisés des deux pays, ceci permettra plus d'échanges de savoir et de savoir-faire en matière de projets scientifiques communs ainsi que les moyens de financement de ces projets à l'issue du contrat dont les clauses stipulent l'échange du savoir entre chercheurs pour l'échéance 2012-2015 et la coopération bilatérale selon les normes mondiales dans plusieurs domaines, selon le même responsable, dont la science, les énergies, l'eau, la médecine et la biomédecine. Dans ce cadre, 12 projets ont eu leur agrément, «les deux pays financent équitablement trois de ces projets de recherche avec 100 millions de dollars chacun, soit 200 millions de dollars, ce sont : le laser, la nanotechnologie et la biotechnologie».