Etant en deçà des normes internationales, l'Algérie est appelée à conforter les rangs de ses chercheurs scientifiques. « En 2020, l'Algérie comptera 60.000 chercheurs scientifiques », tel est l'objectif que s'est assigné le ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique conformément aux orientations du premier magistrat du pays. En dépit de tous les acquis et avancées révolutionnant l'université algérienne, il faut reconnaître que le nombre de chercheurs scientifiques ne répond nullement aux normes universelles. « L'élan déjà pris dans ce domaine de la recherche scientifique doit donc être accéléré », a estimé le président de la République. Il a, à l'occasion émis des directives précises au Gouvernement pour une dynamisation de la recherche scientifique et le développement technologique. L'Algérie ne compte actuellement que 17.000 chercheurs dont 1900 permanents, soit 600 pour un million d'habitants. Alors que selon les normes, chaque pays devrait en compter 2000 chercheurs pour la même population, à l'image de la France (4300 chercheurs pour un million d'habitants) et le Japon 5600 pour la même population. « Nous sommes loin des normes », dira M. Abdelhafid Aourag, directeur de la recherche scientifique et du développement technologique. L'Algérie n'a pas encore atteint la masse critique en nombre de chercheurs pour pouvoir réaliser les 34 programmes nationaux de recherche scientifique annoncés en mai dernier par le ministre du secteur. Ces programmes, qui s'étalent jusqu'à 2014, sont, entre autres, axés sur les risques majeurs, l'eau, l'agriculture et la santé et pour lesquels l'Etat a consacré une enveloppe de 100 milliards DA. Cette initiative s'inscrit d'ailleurs parmi les nombreuses entreprises ayant permis l'émergence d'un système national de recherche. Regrettant l'absence d'un dispositif d'évaluation du système national de recherche, le directeur de la recherche scientifique et du développement technologique, Aourag, estime qu'il est temps d'identifier les faiblesses et les lacunes pour mieux répartir les compétences. Il est d'ailleurs prévu l'élaboration d'une cartographie pour valoriser ces compétences. L'Algérie est dotée de 780 laboratoires de recherche employant 1500 chercheurs. L'objectif de la direction de la recherche scientifique est d'atteindre 1000 laboratoires avec 4500 chercheurs permanents.