Affluence n L'artère jouxtant le prestigieux marché de haï «Mdina Jdida», appelée boulevard de Mascara, enregistre depuis plusieurs jours une ruée sur l'achat des épices «ras el-hanout», ingrédient incontournable dans la préparation de la soupe «h'rira». A l'approche du ramadan, cette rue qui dégage des effluves subtils d'épices, est prise d'assaut par les Oranais et les visiteurs de la capitale de l'ouest du pays, notamment les Algériens établis à l'étranger, pour faire acheter cet ingrédient indispensable dans la préparation des plats à Oran, mais aussi dans les pays du Maghreb, notamment ce mois sacré. L'engouement enregistré pour cette variété d'épices a donné lieu à la propagation de commerces et de magasins spécialisés dans la vente de «ras el-hanout» dont les ingrédients sont cultivés localement et/ou importés. Toutefois, le produit local reste le plus demandé vu sa bonne qualité et sa teneur en goût, selon une ménagère oranaise qui faisait la chaîne devant une boutique d'épices. Il est inconcevable de se passer de «ras el-hanout» dont la saveur est omniprésente dans pratiquement tous les plats populaires que les familles oranaises veillent à préserver avec fierté, a-t-on affirmé. Communément appelé «ras el-hanout» à l'ouest du pays, cet ingrédient est considéré parmi les épices naturelles qui garde toujours sa place au milieu d'autres ingrédients artificiels, dont notamment les colorants qui ont envahi les marchés menaçant la santé du consommateur, a averti une nutritionniste d'Oran. Lavé, séché et moulu, «ras el-hanout» reste l'épice indispensable, notamment dans la préparation de la «h'rira», sorte de soupe incontournable sur la meïda de ramadan pour la rupture du jeûne. Un cuisinier dans un hôtel touristique a indiqué que «le secret de la réussite d'une h'rira réside incontestablement dans l'utilisation de cette épice qui lui confère un goût distinct des plus fins». Cet ingrédient, un mélange d'une vingtaine d'herbes donnant une odeur forte et un goût plein de saveurs, est également utilisé dans la préparation de «berkoukes» à Oran, à savoir le 27e jour du ramadan, mais aussi est conseillé pour la femme qui vient d'accoucher vu sa teneur en herbes qui sont d'une grande utilité pour sa santé, a souligné une membre de l'association Intissar qui a pris part au Salon de l'artisanat organisé en juin dernier à Aïn Turck. En dépit de la cherté de ces produits, la cuisine oranaise ne peut s'en passer. L'ingrédient «oud el-asfer» (bâton jaune), qui fait partie de «ras el-hanout», est utilisé, avec d'autres ingrédients, pour le traitement de certaines maladies, a indiqué un commerçant à Mdina Jdida.