Résumé de la 111e partie n Frida rencontre à une réunion du parti communiste, auquel elle vient d'adhérer, Diego Rivera. Elle le retrouve, juché sur un échafaudage, en train de peindre une fresque révolutionnaire. Comme lorsqu'elle avait 15 ans, elle se perd dans la contemplation de l'homme, un mastodonte disgracieux, mais un homme très séduisant. Se sentant épié, Diego se retourne. Elle lui sourit. Elle n'a plus 15 ans et surtout, elle n'est plus une petite oie blanche. — Bonjour ! dit-elle. Il la regarde encore. — Bonjour, grogne-t-il Il la regarde avec curiosité, s'arrêtant de peindre. — Il me semble t'avoir déjà vue, dit-il, mais où ? Elle a envie de lui dire : il y a sept ans, mais elle a peur qu'il n'ait gardé aucun souvenir de cette première rencontre. — Au parti, dit-elle — Au parti ? Tu es membre du parti ? — Oui, dit-elle — Je ne te connais pas ! — Cela ne fait pas longtemps que j'y suis... Et elle ajoute : — Je suis une amie de Antonio Mella et de Tina Modotti... Diego sourit. — Je les connais, ceux-là sont de bons militants ! Il fait le geste de retourner à ses pinceaux et à sa palette. — Moi aussi, je fais de la peinture, dit la jeune femme, timidement. Diego se retourne de nouveau vers elle. — Ah... Des paysages ? — Oui, des portraits aussi... — Tu as déjà exposé ? — Oui, mais des expos sans importance Elle fait un mouvement. Il remarque sa claudication. — Qu'est-ce que tu as ? — Un accident, dit-elle, je suis restée plusieurs mois au lit... C'est durant ma maladie que je me suis mise à la peinture. Diego la regarde de ses yeux globuleux. Ce petit bout de femme l'intéresse brusquement. Il ne manque pas de femmes et des plus jolies, mais cette petite estropiée, semble exercer sur lui de la fascination. Elle fait le geste de partir. — Où vas-tu ? demande-t-il — Je rentre. — Attends, je finis le morceau que j'ai commencé et je t'accompagne, tu me parleras de ta peinture... (A suivre...)