Combat n Le projet de réalisation d'un parking à étage que compte installer l'APC au niveau de l'unique espace vert que compte le quartier Bois de Pins à Hydra a suscité la colère des riverains qui ont protesté et qui continuent de protester pour faire changer d'avis les autorités. Près de 4 000 signatures ont été collectées par le comité de quartier pour exprimer l'opposition des habitants à ce projet, qui a déjà dévasté et a changé l'image de l'unique espace vert disponible dans le quartier. Les habitants ont fait connaître leur position dès le début par l'organisation de plusieurs sit-in où ont été brandis des slogans expliquant leur position. Des actions de volontariat pour le nettoyage et l'implantation des arbres sont menées chaque semaine «pour passer un message clair : nous tenons à notre jardin», souligne un habitant. Mais tout cela en vain. Des bulldozers ont été envoyés et sont actuellement en train de détruire ce qui reste du jardin, mais les habitants de la cité n'abandonnent pas la bataille. Hier encore, l'affrontement entre jeunes et policiers a été évité de justesse, grâce à l'intervention de l'Association des sages du quartier, ainsi que certaines figures de la Révolution algérienne, dont Mme Fettouma Ouzegane. Les habitants de ce quartier se sont élevés contre la société de réalisation de ce projet, qui a déboisé l'espace vert et qui a commencé le terrassement du terrain. Selon les riverains de cette cité, durant ces travaux, la canalisation des eaux usées a été endommagée. Un important dispositif sécuritaire est constamment mobilisé sur les lieux, pour assurer la sécurité à la société de réalisation du projet. En effet, des policiers antiémeutes sont postés tout autour du jardin et sur les terrasses des immeubles. D'ailleurs, l'école Fatma-n'Soumer a été carrément transformée en caserne où des fourgons de police, des brigades antiémeutes, ainsi que des chasse-neige sont parqués à l'intérieur depuis plus d'un mois. «C'est stressant de les avoir constamment sur le dos à surveiller nos faits et gestes», nous disent les habitants de cette cité. Ils dénoncent, également «le flou», qui entoure ce projet et les autorités qui se rejettent la responsabilité, estimant que l'implantation du parking s'est faite «sans le respect des lois et qu'il n'est d'aucun intérêt public». Pis encore, ils disent que les travaux de déboisement et de terrassement du terrain se sont faits sans autorisation et sans permis de construire. Il est à noter que les habitants de la cité Bois des Pins ont déposé deux plaintes auprès du tribunal administratif de Bir Mourad Raïs. Une plainte de fond portant sur la légalité des travaux, ainsi que sur la priorité du terrain, bien indivisible des habitants propriétaires, une autre plainte en référé pour «stopper immédiatement les travaux jusqu'au jugement de fond», comme le stipule la loi, et une dernière plainte déposée au niveau du tribunal pénal de Bir Mourad Raïs contre «la police pour violences, agressions et destruction de biens d'autrui», des plaintes accompagnées de plus de quinze certificats médicaux légaux.