Hypothèses n Mars serait constituée de zones de turbulences et Mercure aurait une atmosphère empoisonnée. L'homme n'est rien dans l'univers. Bien mieux, la terre sur laquelle il vit ne représente qu'un tout petit point dans la galaxie. Et lorsqu'on pense qu'il existe un milliard de milliards de galaxies, imaginez alors la taille des bipèdes que nous sommes dans le reste du cosmos. Un grain de sable, un simple grain de sable dans un océan de sable... sans aller «fouiner» dans une galaxie dont l'espace dépasse son entendement, l'homme ne sait pas grand-chose déjà sur son propre système solaire. À 300 000 kilomètres à portée de ses télescopes, la lune reste encore un mystère pour lui. Il lui a fallu des trésors de technologie, des années de recherches et des milliards de dollars pour arriver enfin à vivre sur la surface d'une planète plutôt tranquille. Il a d'abord envoyé une chienne, Laïka, qu'il a enfermée dans une capsule qui a fait plusieurs rotations autour de la lune pour s'assurer qu'il n'y avait aucun danger pour l'homme, il a ensuite expédié des cosmonautes longuement préparés et entraînés pour effectuer le même parcours et ouvrir ainsi la voie à une expédition qui se posera cette fois sur la planète. Finalement, où en est-il actuellement ? Presque au même point de départ en plus de quelques connaissances supplémentaires pour ne pas dire superficielles sur la structure de l'astre, à savoir qu'il est dépourvu d'oxygène, de vent et d'eau et que ses cratères sont immenses. Il a appris quelque chose d'autre aussi. Que la terre était bleue et qu'elle avait des reflets turquoise vue de la haut et qu'elle était probablement la plus belle pièce du système. Cela nous le savions, nous savions que nous habitions un paradis mais fallait-il grimper à des milliers de kilomètres au-dessus de l'atmosphère et gaspiller un argent fou pour s'en apercevoir ? Il n'en sait pas plus sur les autres planètes que sont Mars, Jupiter, Vénus et Mercure et qui ne constituent, à l'échelle du Cosmos, que la plus proche banlieue de la Terre. Les prochains voyages sur Mars sont programmés dans 30 ans. Et les expéditions sur Vénus dans 80 ans, peut-être plus. Et pour cause, l'homme ne possède ni les fonds ni le savoir nécessaires qui lui permettront de mettre les pieds dans des contrées aussi éloignées de la terre mère. D'autant que les astronomes et les physiciens n'ont aucun avis tranché sur ces planètes et se contentent le plus souvent d'énoncer quelques hypothèses qui régiraient leur vie et leur structure mais toujours au conditionnel. Mars serait constituée de zones de turbulences, nous dit-on, et Mercure aurait une atmosphère empoisonnée. Le sol de Vénus serait piqué de canaux d'irrigation, pense-t-on. Il n'en demeure pas moins que l'homme est limité et ses connaissances encore plus. Pour circuler dans le cosmos, il lui faudrait des engins spatiaux qui se déplaceraient à une vitesse de 300 000 kilomètres par seconde. Premier handicap, s'il souhaite atteindre un quelconque point de la création, il lui faudrait «rouler» sans interruption pendant des années et cela va d'une année lumière, en passant par cent années lumière et jusqu'à des milliards d'années lumière. Deuxième handicap sans compter les autres difficultés en cours de route comme celles d'affronter des tempêtes solaires, la nuit noire et silencieuse du cosmos, les changements brusques de température qui peuvent varier de moins 300 degrés à plus d'un million de degrés, les trous noirs, les météorites… Comme disait un vieux savant : «L'homme dans le cosmos sait à peine compter jusqu'à 9.»