Résumé de la 93e partie n L'ogre est autorisé à rentrer dans son pays. Il finit par reprendre son aspect habituel : celui d'ogre. La princesse tente de fuir, mais il la retient prisonnière. Quand il revient de la chasse, l'ogre ramène du gibier. Il mange la carcasse et lui remet les pattes et la tête de la dépouille. — Mange ! Elle fait semblant de manger, mais elle enterre la viande et, quand elle est seule, elle se met à pleurer à chaudes larmes. — Ah, comme je regrette le palais, mon père et mes frères ! Ah, comme je regrette d'avoir voulu me marier ! Son seul espoir, maintenant, c'est le pigeon voyageur de son père. Quand il viendra, à la fin du mois, elle lui racontera sa peine, et ses frères viendront la délivrer. Les jours passent. Le roi qui s'ennuie de Hind, est allé dans son volière et a pris son meilleur pigeon. — Apporte-moi des nouvelles de ma fille, demande-lui si elle est heureuse avec son mari, dis-lui aussi que si elle est en danger, ses frères voleront à son secours ! Le pigeon, qui est doué de parole, répond. — Sire, je te rapporterai tout ce qu'elle me dira ! Et il prend son envol. Il arrive au pays des ogres et il n'a pas de peine à localiser la princesse. Or, l'ogre s'apprête à partir à la chasse et il a poussé le rocher obstruant la caverne où se trouve la princesse. le pigeon se met à voler au-dessus de la tête de l'ogre, attendant qu'il s'en aille. L'ogre, intrigué par l'oiseau, fait semblant de partir, mais il se cache derrière les arbres et surveille la caverne. Le pigeon s'approche de l'entrée. — Princesse Hind, est-ce toi qui es enfermée là ! — Oui, dit-elle, c'est moi ! — Dis-moi, ce que tu fais dans cette caverne ? — Hélas, l'époux que mon père m'a donné est un ogre, il m'enferme dans cette caverne et me nourrit de têtes et de pattes du gibier qu'il chasse ! — Je lui rapporterai ce que tu viens de me dire ! — Dis-lui d'envoyer mes frères pour me libérer ! Le pigeon prend son envol. L'ogre, qui a entendu la conversation, se transforme aussitôt en aigle, donne la chasse au pigeon, le rejoint et, d'un coup de griffes acérées, le tue et l'avale. Puis, il se transforme en pigeon et gagne le palais du roi.Il se pose sur le rebord de la fenêtre de ses appartements personnels. — Le salut sur toi, mon roi ! — Ah, te voilà revenu, apportes-tu des nouvelles de ma fille ? Est-elle heureuse ? — Oui, elle est très heureuse ! Le roi sourit. — Dis-moi, comment elle vit ? — Elle vit dans un grand palais, avec des dizaines de domestiques à son service, elle mange les plats les plus raffinés et porte des robes splendides ! Le roi sourit, satisfait. — Alors, moi-aussi, je suis satisfait. (A suivre...)