Résumé de la 8e partie n Le roi envoie un pigeon pour prendre des nouvelles de sa fille. L'ogre le tue, se transforme en pigeon, et rapporte des nouvelles rassurantes au roi. Le pigeon a fait plusieurs voyages et la princesse ne voit toujours pas ses frères venir. Elle commence alors à avoir des soupçons et finit par comprendre que l'ogre tue les pigeons de son père et prend leur forme. C'est le jour où le pigeon se présente. Loundja, au lieu de se plaindre, comme d'habitude, dit au volatile : — Dis à mon père que je suis très heureuse, je le salue ainsi que mes sept frères et mes sept sœurs ! Le faux pigeon s'envole. Il rejoint le palais et fait son compte rendu au roi. — Voilà ce que ta fille te dit : elle est très heureuse, elle te salue ainsi que ses sept frères et ses sept sœurs ! Le pigeon s'en va. Le roi est intrigué : comment sa fille peut-elle parler de ses sœurs, alors qu'elle n'en a pas ? Il fait venir ses frères et leur répète les paroles du pigeon. — Notre sœur est en danger ! s'écrient-ils, nous allons la délivrer ! Ils sellent leurs chevaux et partent aux pays des ogres. Ils arrivent devant la caverne où se trouve leur sœur. L'ogre venait de partir à la chasse. — Loundja où es-tu ? — Mes frères, je suis enfermée dans la caverne ! — Qui t'a donc enfermée ? — Mon époux, est un ogre qui a pris l'apparence d'un jeune homme. Depuis que je suis ici, il m'enferme dans une caverne, me nourrit de têtes et de pattes de bêtes sauvages ! Et elle pleure à chaudes larmes. — Nous allons te délivrer ! Ils tentent d'écarter le rocher qui obstrue la caverne, en vain. — Nous allons attendre qu'il revienne, nous le forcerons à te libérer ! — C'est un être féroce, il vous tuera ! Cachez-vous. Ce soir, je lui dirai qu'il fait chaud et je lui demanderai de laisser l'entrée de la caverne ouverte, alors, je vous rejoindrai et nous fuirons ! Les frères restent avec leur sœur, puis, à la nuit tombée, on entend un bruit sourd de branches cassées. — C'est lui, il rentre ! Les frères se cachent. L'ogre se met à renifler. — Hum, hum… ça sent la chair fraîche. La princesse secoue la tête. — Quel homme oserait s'aventurer dans ce pays ? Ton nez te trompe ! Comme les autres soirs, il remet une tête et des pattes de gibier. Puis vient l'heure de dormir. — Il fait chaud, laisse l'entrée ouverte ! L'ogre la regarde avec méfiance. — Tu veux te sauver, toi ! — Où irai-je ? je dors à côté de toi ! — D'accord, dit l'ogre, mais je mettrai ta chevelure entre mes dents ! (à suivre...)