Résumé de la 37e partie n Le jeune homme emporté par l'ogresse, en payement des services rendus à sa mère, a l'idée de lui sucer le sein, simulant l'allaitement. Ainsi, il devient son fils adoptif. Certes, elle ne peut pas le manger mais elle le retient prisonnier. Quand elle doit sortir pour chasser, elle le ligote et ne le libère que quand elle revient. Elle jette sur le sol les proies qu'elle a tuées. Il y a des animaux mais parfois aussi des êtres humains : pauvres voyageurs égarés qu'elle a surpris ou qu'elle a enlevés, dans quelques maisons isolées. — Viens manger ! dit l'ogresse. Quand il s'agit de chair humaine, le jeune garçon, secoue la tête, frémissant d'horreur. — Non, je n'ai pas faim ! Mais quand il s'agit d'animaux, il s'approche et prélève un morceau. — Mange, dit l'ogresse ! — Je dois d'abord cuire la viande ! L'ogresse rit. — Pourquoi la cuire ? elle a meilleur goût quand elle est crue ! Elle saisit un gros morceau et l'engloutit. Les mois passent et le jeune garçon s'ennuie de sa famille. Un jour, l'ogresse entre en compagnie d'un ogre. Elle lui présente le garçon, ligoté dans un coin. — C'est le fils dont je t'ai parlé ! L'ogre le regarde, puis approchant de lui, le palpe. — Il est gras à souhait, dit-il. Il se lèche les babines, puis se retourne vers l'ogresse. — Tu attends qu'il soit encore plus gras pour le dévorer. — Non, dit l'ogresse, c'est mon fils... Comme si elle avait peur que l'ogre ne le mange, elle emmène celui-ci dehors. De son coin où il tremble de peur, le jeune homme entend les monstres parler. — Depuis quand une ogresse a pour fils un humain ? dit l'ogre. L'ogresse lui raconte son histoire. — Ce jeune homme t'a bien eue, dit l'ogre. Tu ne peux être sa mère et il ne peut être ton fils ! — Mais pourquoi donc ? demande l'ogresse. — Parce que vous appartenez à des espèces différentes ! tu es ogresse et il est humain ! L'ogresse réfléchit. — Tu as raison, il m'a eue ! — Hé bien, dit l'ogre, nous allons faire de lui un festin ! — Je vais aller inviter ma sœur, dit l'ogresse. Je passerai te prendre et nous le mangerons à trois ! L'ogre s'en va, pensant déjà au festin qu'il allait faire. Le jeune homme, lui, dans son coin, croit que son heure est arrivée ! (à suivre...)