Bilan n La commission interministérielle de coordination des actions de rééducation et de réinsertion sociale des détenus a réalisé 80% de ses recommandations en matière de rééducation et de réinsertion des détenus. Ces recommandations visent à appuyer les activités d'enseignement général, encadrer les détenus candidats aux examens de fin de cycle, diversifier les spécialités des filières de la formation professionnelle et améliorer les programmes d'accompagnement des détenus mis en liberté. En matière de santé au sein des établissements pénitentiaires, les sessions de formation et les stages pratiques dans les établissements de santé ont été intensifiés. Les médecins des établissements pénitentiaires ont été conviés par certains centres de santé à participer à des sessions de formation. S'agissant de l'enseignement et de la formation professionnels, la commission a tenu plusieurs séances de travail avec les représentants du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels pour évaluer l'activité de la formation professionnelle au sein des établissements pénitentiaires. Dans ce sens, la commission a réalisé une étude qui a démontré que 80% des établissements pénitentiaires orientent les détenus vers la formation professionnelle pour bénéficier des différents crédits, vu les opportunités de réinsertion qu'offre la formation. Le nombre des bénéficiaires des programmes de l'Agence de développement social (ADS) dans le cadre d'une collaboration entre celle-ci et la direction générale de gestion du développement social s'élève à 819 bénéficiaires, à la faveur des recommandations de la commission interministérielle. Il a été recensé 649 bénéficiaires de la formule du microcrédit accordé par l'Agence nationale de la gestion des microcrédits (Angem), dans le cadre des recommandations de la commission. Dans ce cadre, les femmes détenues mises en liberté âgées de plus de 18 ans et non diplômées peuvent bénéficier d'ateliers et de locaux, ainsi que d'un crédit à hauteur de 27 000 DA, contre un crédit de l'ordre de 400 000 DA pour celles diplômées de la formation professionnelle. La commission a également appelé à l'octroi, sans préalable, d'une allocation d'activité de réinsertion sociale de 6 000 DA, aux femmes détenues mises en liberté âgées de moins de 40 ans. Concernant les services externes de prise en charge et de réinsertion sociale des détenus mis en liberté, il a été décidé d'installer 5 services externes de gestion des prisons, chargés de la réinsertion sociale des détenus, au niveau des wilayas de Blida, d'Oran, de Ouargla, de Chlef et de Batna, contre 18 autres sièges en cours de réalisation. Dans ses recommandations, la commission a souligné l'importance d'accélérer la conclusion d'un accord de coopération avec le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, en vue de permettre aux détenus de bénéficier des programmes de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). Composée de 21 départements ministériels et de plusieurs organismes concernés par la réinsertion, la commission interministérielle veille à l'appui de la politique de réinsertion sociale, conformément au plan tracé par le ministère de la Justice et œuvre au développement de la coopération entre les différents secteurs pour contribuer efficacement à la concrétisation de la politique de réinsertion des détenus.