Recul n Le Président yéménite, Ali Abdallah Saleh, en convalescence à Riyad, a indiqué s'en remettre au plan du Golfe pour une transition pacifique dans son pays. Saleh, qui recevait hier, mercredi, des membres du gouvernement et de son parti, a souligné «l'importance de continuer à traiter positivement l'initiative du Golfe et de trouver le mécanisme approprié pour sa mise en œuvre afin d'assurer un transfert pacifique du pouvoir selon la Constitution», a indiqué ce jeudi matin l'agence officielle Saba. Le chef de l'Etat, fortement contesté dans la rue où des protestations populaires réclament depuis fin janvier son départ du pouvoir, a jusqu'ici refusé de signer le plan des monarchies du Golfe, malgré de fortes pressions régionales et internationales. Ce plan, élaboré en concertation avec les Etats-Unis et l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours. «L'initiative du Golfe constitue toujours une base pour un dialogue national» et «le Président ne la rejette pas comme il ne refuse pas de la signer mais il est soucieux d'un accord sur sa mise en œuvre», a expliqué à Sanaa le vice-ministre de l'Information, Abdo al-Janadi. Janadi a dénoncé comme «un coup d'Etat» le projet de l'opposition de créer, lors d'une réunion prévue le 17 août, prochain, un« Conseil national» pour fédérer ses diverses composantes et préparer la chute du régime de Saleh. Plus de 700 personnalités, représentant toutes les forces politiques qui soutiennent la contestation, sont attendues lors de la nouvelle assemblée nationale, a indiqué le porte-parole de Forum commun. «Le Conseil national dirigera les forces de la révolution, poursuivra le processus de changement en vue d'un Etat moderne», selon le communiqué de l'opposition. Al-Janadi qui a invité l'opposition au dialogue pour «une transition pacifique», s'est félicité de l'appel lancé par le Conseil de sécurité de l'ONU à «toutes les parties pour mettre en place rapidement un processus politique de transition large, ordonné et mené par des Yéménites». Le Conseil de sécurité avait aussi fait part de ses «graves inquiétudes» face au risque qu'Al-Qaîda exploite la vacance du pouvoir au Yémen pour renforcer son emprise sur le pays. Le vice-ministre yéménite a, par ailleurs, indiqué que Saleh «rentrera au Yémen lorsque ses médecins l'autoriseront». Le président Saleh est resté dans la capitale saoudienne après sa sortie le week-end dernier de l'hôpital où il a été soigné pendant plus de deux mois pour blessures subies dans une attaque le 3 juin dernier dans son palais à Sanaa.