Défi n La facture que le secteur du tourisme aura à payer risque d'être chère, s'il ne se met pas à l'heure du jeûne. Plus qu'un prestige, l'adaptation des offres est devenue une nécessité. Dans notre pays, on constate vite durant la saison estivale qu'il existe un grand manque de conformité des offres avec les exigences des vacances. En effet, le coïncidence du mois de jeûne avec la saison estivale va sûrement durer plusieurs années encore. Si les autorités algériennes et les opérateurs dans le domaine du tourisme ne veulent pas soutenir la baisse des recettes et donc accentuer le déficit dans ce secteur, il est indispensable, observent des experts en la matière, d'adapter les offres aux nouvelles exigences du marché. Les offres conciliant ramadan et vacances étant des plus timides. En effet, si certaines familles ont choisi de passer ce mois sacré à la maison, d'autres sont à la recherche de formules pouvant répondre à leurs besoins pour leurs soirées ramadanesques pendant ce mois d'août. Une situation à laquelle les professionnels du tourisme en Algérie ne semblent toujours pas préparés. Même la Tunisie qui avait offert par le passé des offres alléchantes joignant saison estivale et ramadan n'est plus une destination attirante, du moins pas comme dans les années passées. Le 1er juin dernier, à partir de Skikda, le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoun, a donné le coup d'envoi de la nouvelle saison estivale. Ce dernier s'est toutefois retenu de faire toute annonce sur le potentiel de l'Algérie dans le domaine, à savoir sur la gestion des plages et les infrastructures hôtelières. Pour la promotion du tourisme, le ministère a opté pour le lancement depuis le 25 juin dernier d'une caravane qui fera le tour des 14 wilayas du littoral. Et ce, à l'occasion de la Journée nationale du tourisme. En Algérie, les professionnels activant dans ce secteur peinent à trouver les meilleures formules et prestations pouvant attirer les touristes. Désormais, c'est là un défi pour les responsables des infrastructures hôtelières durant ce ramadan mais également durant les cinq prochaines années. Les responsables doivent trouver des solutions à cette léthargie généralisée pour rentabiliser les structures. Dans certaines structures, on voit des offres spéciales et des promotions durant au moins les nuits ramadanesques. Ce qui pourrait amortir une partie des dépenses de ces structures touristiques. Il faut dire que le blocage que connaît l'Algérie en matière de tourisme durant cette période ne soit pas généralisé à tous les pays musulmans. Alors qu'en Algérie, la tradition a voulu que le ramadan soit un mois où toute la famille se regroupe pour accomplir le jeûne, ce qui a contraint le secteur du tourisme à se soumettre à cette tradition. Ailleurs, on a réussi à trouver d'autres moyens pour attirer les touristes. En effet, il n'y aurait pas moins de 10 000 Algériens qui ont visité la Turquie durant le mois sacré en 2010. La Tunisie comme à l'accoutumée attire de plus en plus d'Algériens. Selon des estimations, 76 000 Algériens ont passé le ramadan en 2009 en Tunisie.