Lancement n «Première en Algérie, l'opération pilote de télémédecine reliant le Nord au Sud permettra à l'Algérie de sortir de l'assistanat médical et sanitaire», a déclaré jeudi Djamel Ould Abbès. S'exprimant en marge de la téléconférence organisée pour le lancement de la première opération de télémédecine reliant le CHU Lamine-Debaghine de Bab El-Oued à l'hôpital de Laghouat, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a expliqué que «ce projet consiste à créer un maillage entre 13 wilayas, notamment du Sud et des Hauts-Plateaux avec 5 hôpitaux du Nord». Il s'agit des Centres hospitalo-universitaires (CHU) d'Alger Mustapha-Pacha, Bab El-Oued, Beni-Messous, Constantine et Oran, lesquels prendront en charge ces 13 établissements publics hospitaliers du Sud (Adrar, Tamanrasset, Tindouf, Illizi, El-Bayadh, Ouargla, Ghardaïa, Naâma, Laghouat, Béchar, Biskra, El-Oued...). Selon le ministre, «ce programme qui a démarré jeudi, va être mis en place progressivement, pour que, d'ici à la fin de l'année 2011, ce réseau de télémédecine en Algérie soit généralisé à l'échelle nationale». Cette nouvelle technique permettra à notre pays d'entrer dans une nouvelle phase et de s'aligner graduellement avec les autres pays très avancés dans ce domaine, a indiqué le ministre. Il a ajouté que la technique de la télémédecine entre les centres hospitalo-universitaires (CHU) du nord du pays et les hôpitaux des régions des Hauts-Plateaux et du Sud contribuera à l'amélioration de la prise en charge médicale des habitants de ces régions. D'autant plus, argue-t-il, que «le secteur de la santé est doté des meilleures infrastructures sanitaires. Nous avons 75 000 équipements dont des IRM et des scanners. Il fallait donc penser à harmoniser entre le personnel médical et paramédical et les infrastructures qui existent pour développer cette technique et la médecine en Algérie de manière générale». L'objectif étant d'assurer, selon lui, l'accessibilité aux soins de santé à distance allant des transferts des données à l'action directe du praticien sur le malade. Il assurera également les applications de téléconsultation, de télé-assistance, de télédiagnostic, de télé-expertise et de formation continue à distance au profit des médecins généralistes du Sud. Sachant qu'il a été constaté un déficit en matière de spécialistes dans les EPH des wilayas du Sud. De son côté, Moussa Benhammadi estime que la médecine a besoin des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour se développer. Il considère cette initiative comme très importante dans la mesure où elle permet une mobilisation des ressources humaines, voire des compétences du Nord pour assister les praticiens du Sud dans les zones isolées. «Aujourd'hui, nous avons vu une démonstration majestueuse de l'apport des spécialistes de Nord quant à l'aide au diagnostic, en plus du complément de connaissances scientifiques, et ce, afin de prendre en charge de manière efficace les malades de la région du Sud», a-t-il soutenu.