Synthèse Amel Bouakba Union entre les télécommunications et de la médecine, la télémédecine consiste en l'utilisation des télécommunications et des technologies de l'information pour permettre l'accès et la prestation de soins à distance et recueillir, organiser et partager les informations cliniques requises afin d'évaluer l'état du patient, de poser un diagnostic et d'établir un traitement et vise à améliorer l'accessibilité aux soins de santé spécialisée. Technique innovatrice et remarquable, développée dans beaucoup de pays, la télémédecine, officiellement autorisée en Algérie, vient d'entrer dans sa phase d'application. Jeudi, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, accompagné du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M Moussa Benhamadi, a supervisé le lancement de l'opération de la télémédecine entre les CHU du Nord du pays et les hôpitaux des régions des Hauts-Plateaux et du Sud. Une opération qui s'inscrit, rappelle-t- on, dans le cadre de la convention signée le 3 juillet dernier, entre le département de la santé et celui de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information. La première étape de l'opération consiste à relier le CHU Lamine-Debaghine, de Bab El Oued, à l'hôpital de Laghouat. Le président du Conseil scientifique du CHU de Bab El Oued, le Professeur Boudjemâa Mansouri, a, à ce propos, vanté les mérites de la télémédecine estimant que «cette technique permet l'accès des citoyens de toutes les régions du pays aux soins de manière équitable». Il a également préconisé «la mise en place d'un cadre juridique pour la gestion de la télémédecine à l'instar des pays développés». Il rappellera que «plusieurs hôpitaux nationaux ont d'ores et déjà bénéficié de la formation et de la télémédecine dans le cadre du partenariat avec des hôpitaux français». Notons que dans le cadre du lancement de la télémédecine, une équipe médicale de l'hôpital de Laghouat a présenté 6 cas de malades souffrant de différentes pathologies, et reçu des orientations de professeurs spécialistes du CHU de Bab El Oued, sur les soins et le suivi. Selon Ould Abbès, «la télémédecine contribuera à l'amélioration de la prise en charge médicale dans le Sud et les Hauts-Plateaux». Cette opération, a-t-il dit, qui permettra de relier 5 centres hospitalo-universitaires dans le Nord du pays et 13 hôpitaux dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux vise, notamment, l'amélioration de la qualité des soins particulièrement des populations des régions du Sud et des Hauts-Plateaux qui ont grandement besoin de la technique de la télémédecine dans l'attente de la réalisation de nouveaux centres hospitalo-universitaires à Laghouat, Bechar et Ouargla. De son côté, M. Moussa Benhamadi met en exergue les multiples avantages de la télémédecine, «une technique développée qui permet un diagnostic et un suivi précis de la maladie et contribue à la formation continue des jeunes médecins praticiens dans les régions isolées». Une technique qui sera, assure-t-il, «élargie à tous les hôpitaux à travers le territoire national».