Résumé de la 11e partie n Omar promet à Soumiya de l'épouser. Mais il veut, avant de demander sa main, la présenter à sa famille. Il va la chercher. Elle s'est habillée sobrement : un tailleur classique, alors que d'habitude elle met des jeans et des baskets. Elle s'est maquillée légèrement, sans doute pour ne pas donner l'impression d'une fille légère. Omar est content : elle fera certainement un bon effet sur sa mère. Quant à son frère et à sa belle-sœur, ils apprécieront. — Je suis très intimidée, dit la jeune fille. — Ne t'inquiète pas, lui dit-il, maman est très bonne, quant à mon frère et à sa femme ils sont très gentils ! Il frappe à la porte. C'est sa mère qui ouvre. Elle pousse aussitôt un petit cri d'admiration. — Mon Dieu, qu'elle est belle ! Et à son fils : — Petit coquin ! Si tu as refusé toutes les filles que je t'ai proposées, c'est finalement pour choisir la plus belle ! — Elle te plaît, demande Omar fièrement. — Beaucoup, dit Aïcha, mais ne restez pas là ! Venez au salon ! Au salon, on trouve Nadjet, la femme de Tahar, le frère aîné de Omar. Celui-ci fait les présentations. Puis il embrasse le petit Karim, son neveu. — Il a été sage ? — Oui, dit Nadjet. — Et Tahar ? — Il est allé acheter quelque chose pour ton amie ! — Ce n'était pas nécessaire, dit Soumiya, confuse. — Si, si, dit Nadjet, il faut bien un petit cadeau de bienvenue dans la famille ! Aïcha apporte des rafraîchissements,en attendant Tahar. Celui-ci ne tarde pas à arriver. C'est sa mère qui lui ouvre. — Omar est arrivé, dit Aïcha, la fille est avec lui. Il va au salon. Omar s'apprête à faire les présentations quand Tahar s'écrie. — Mais je connais cette fille ! Soumiya le regarde et pâlit aussitôt. Omar se retourne vers elle. — Tu connais mon frère ? Elle baisse les yeux et se met à trembler. — Bien sûr qu'elle me connaît ! s'écrie encore Tahar. C'est une habituée de l'hôpital où je travaille… On l'appelle Samou… Samou la séductrice, Samou la perdition… tu vois ce que je veux dire ! Aïcha joint les mains. — Mon Dieu, mon pauvre Omar. — Explique-toi, dit Omar, en colère à celle qu'il a présentée quelques instants auparavant comme sa fiancée. Mais la jeune fille se lève et sans rien dire, se dirige vers la sortie. Omar veut l'arrêter, Tahar le retient. — Laisse-là partir, petit frère. On peut dire que tu l'as échappé belle ! Pour toute réponse, Omar éclate en sanglots et se réfugie dans les bras de sa mère.