Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a annoncé mardi la décision de son administration de suspendre l'impression et l'élaboration du manuel scolaire par les privés et la centralisation provisoire de l'opération, considérant que «l'expérience ne répondait pas aux aspirations requises aux plans de la qualité et de la quantité». Lors de la réunion de la commission nationale des programmes d'enseignement, M. Benbouzid a imputé les insuffisances constatées en matière de production du livre scolaire au «manque de temps et à la faible expérience des imprimeurs privés unique en son genre depuis l'indépendance», ajoutant que «la décision de suspension, pour une durée limitée, a été prise pour parachever toutes les conditions objectives de succès de l'opération à l'avenir». La commission qui supervise cette opération, a-t-il poursuivi, a pris connaissance des «insuffisances et des aspects négatifs, notamment les erreurs scientifiques et la terminologie utilisée en mathématiques, en physique et en chimie», considérant qu'ils nécessitent «une prise en charge immédiate». Le ministre a estimé les besoins en matière de livre scolaire entre 60 et 70 millions, ce qui nécessite, a-t-il dit, «des efforts et des moyens colossaux de la part des secteurs privé et public pour le succès de cette opération». «La décision de confier l'élaboration et l'impression du manuel scolaire aux privés est irréversible et est soumise à un cahier des charges», a précisé le ministre, soulignant que le fruit de cette opération sera visible prochainement. Le ministre de l'Education nationale a chargé la commission nationale des programmes de superviser les différents travaux réalisés de suivre et d'évaluer les différents programmes inscrits dans le cadre de la réforme du système éducatif.