Le gouvernement mauritanien va autoriser la création avant fin 2011 de cinq radios et cinq télévisions privées dans le cadre de la libéralisation de l'audiovisuel, a annoncé, hier, mardi, le ministre de la Communication. Il a affirmé que les autorisations pour les radios et télévisions associatives (communautaires) auront lieu «dans une phase future», sans donner de date précise, mettant en garde contre «toutes les déviations qui pourraient avoir lieu». Le ministre s'exprimait au cours d'une cérémonie officielle de «validation de prototypes des cahiers des charges» pour les opérateurs de télévisions et de radios publiques, privées et associatives. «Cette ouverture (de l'audiovisuel) ne signifiera pas s'installer dans l'anarchie. Elle doit surtout se faire sur des bases déterminées qui procèdent de nos réalités politiques et économiques», a-t-il précisé. Le ministre a, en outre, indiqué que les radios et télévisions d'Etat seront transformées en «services publics» et qu'une «société nationale de télédiffusion» serait créée pour mettre les opérateurs privés et publics dans les mêmes conditions de diffusion. Les radios et télévisions privées sont actuellement quasi inexistantes en Mauritanie, qui a deux chaînes publiques de télévision, dont une satellitaire, et deux petites télévisions privées autorisées à diffuser uniquement sur Internet.