Les enfants malades courent le moins de risques de mourir en Suisse, selon un classement rendu public hier, mardi, par l'Organisation de défense des droits de l'enfant, Save The Children, qui met le Tchad au dernier rang, à cause d'un manque de personnel de santé qualifié. Aucun Etat africain ne figure parmi les vingt pays en haut de ce classement de «l'indice de l'accessibilité des travailleurs de santé» ayant étudié 161 pays, dominé par la Suisse, la Finlande, l'Irlande, la Norvège et la Biélorussie. En revanche, il y a au total treize pays africains parmi les vingt derniers, disposant de «seulement un peu plus de deux travailleurs de la santé pour mille habitants (sous le seuil minimum de l'OMS)». Les cinq pays qui ferment la marche sont le Nigeria, l'Ethiopie, le Laos, la Somalie et le Tchad. «Cette nouvelle grille d'analyse montre que les enfants de ces pays» manquant de travailleurs de la santé «sont cinq fois plus susceptibles de mourir que ceux se trouvant dans des pays en haut de l'indice, comme la Suisse et la Finlande», affirme l'ONG dans un communiqué. L'analyse est basée sur trois indicateurs : la proportion de médecins, infirmiers, sages-femmes et autres travailleurs de la santé pour 1 000 habitants, la proportion d'enfants vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3), et la proportion de femmes accouchant en présence d'une sage-femme.