Un «commando armé» a attaqué, hier, mercredi, une prison au Katanga libérant près d'un millier de détenus, dont des militaires auteurs de l'attaque de l'aéroport de la ville en février et un ancien chef milicien. «Huit hommes armés et encagoulés sont descendus d'un minibus en profitant de la journée des visites pour passer inaperçus. Ils ont tiré sur la police et les militaires de garde, faisant deux morts, puis ont libéré un ancien chef milicien et 967 détenus au total, dont 150 ont déjà été récupérés», a déclaré le ministre provincial de l'Intérieur. Outre ces militaires, une femme suspectée de sorcellerie, figure également parmi les évadés. La prison comptait quelque 1 200 détenus avant l'évasion. «L'attaque a commencé à 10h (8h GMT). Il y a eu des crépitements de balles pendant deux heures entre les gardiens de la prison et les assaillants, des hommes en civil mais fortement armés», a déclaré une source militaire. En fin d'après-midi, le calme était revenu. Le «commandant Gédéon», de son vrai nom Kyungu Mutanga, principal chef d'une milice d'autodéfense Maï-Maï qui a sévi au Katanga au début des années 2000, «a été le premier a être libéré», a affirmé le ministre provincial de l'Intérieur.