Suspension n L'université est confrontée à un problème de manque d'infrastructures, l'enseignement de quatre filières, en l'occurrence Lettres arabes, Droit, Sciences sociales et Sciences économiques, est gelé et ce, jusqu'à réception de nouvelles infrastructures pédagogiques. Les nouveaux bacheliers, concernés au premier chef, ont été ventilés à travers les universités limitrophes (Jijel, Bouira et Sétif), précise-t-on auprès du rectorat. La dispense de ces disciplines reprendra dès la réception de nouvelles infrastructures pédagogiques inscrites en urgence à l'indicatif de la wilaya, notamment en prévision de la rentrée 2011-2012. Globalement, ce sont quelques 4 000 nouveaux étudiants sur un flux de 8 256 bacheliers qui se sont vus affectés vers d'autres pôles universitaires nationaux, soit un taux de 47,92%, a-t-on ajouté, indiquant, toutefois, qu'en contrepartie, Béjaïa a reçu, dans le cadre des recrutements nationaux, notamment dans les filières technologiques et, en particulier, pour la nouvelle discipline ayant trait aux «sciences de l'infirmière». Les capacités d'accueil pour les premières années ont été estimées à seulement 3 000 places pédagogiques, a dit M. Benamor, vice-recteur chargé de la pédagogie, attribuant le déficit au retard accusé autant en matière de réalisation que d'inscription de nouveaux projets. Cette contrainte de surcharge des effectifs estudiantins, apparue avec acuité en 2010, s'est encore exacerbée en 2011 où, quasiment, aucune nouvelle structure n'a été enregistrée. Le besoin à l'horizon 2014, estimé à quelque 18 000 places fait l'objet cependant d'un intérêt particulier. L'université a été destinataire, en avril dernier, d'un lot de 12 000 places, selon le wali, qui n'exclut pas l'éventualité de faire bénéficier l'université durant ce laps de temps, d'un programme supplémentaire, afin de hâter les réalisations et de résorber les contraintes à l'origine des retards, il a été décidé de nommer, au sein de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), un fonctionnaire, appelé «M. Université» dont la mission sera de s'occuper exclusivement de ces programmes. L'université de Béjaïa, sortie des limbes en octobre 1983, a connu un développement «extrêmement rapide». Elle compte désormais deux pôles universitaires Targa-Ouzemmour et Aboudaou, huit (8) facultés, 188 offres de formation et un effectif de plus de 40 000 étudiants.