Evaluation n Le taux de croissance de la production agricole en volume est passé de 8,5 % en 2010 à 10,3% au 3e trimestre de l'année en cours. C'est ce qui ressort du bilan des contrats de performance des wilayas pour le renouveau agricole, lors de la réunion présidée, hier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Le ministre a qualifié les résultats enregistrés cette année de «positifs». «Le taux de croissance de la production agricole a augmenté positivement. Plusieurs filières agricoles à savoir le lait et les viandes rouges, ont commencé à se structurer au cours de la campagne 2010-2011.» Cependant, si toutes les filières ont enregistré des résultats positifs, ce n'est pas le cas des céréales dont la production a reculé de 7% par rapport à la saison précédente, a indiqué le directeur des statistiques agricoles au ministère, Hocine Abdelghafour. Interrogé sur cette question, M. Benaïssa considère que «ce résultat est bon», arguant que «toute la zone ouest a été frappée par la sécheresse durant cette période». Avant, dans ce genre de situation la baisse était plus importante.Alors que cette année certains agriculteurs de la région ont même enregistré des rendements supérieurs à 50 quintaux à l'hectare grâce à l'introduction de l'irrigation d'appoint», a-t-il expliqué. Par ailleurs et allant dans le détail, le ministre précise que la production du lait a atteint plus de 2,92 milliards de litres, tandis que la collecte du lait cru est de 510 millions de litres. 60 000 génisses ont été importées au cours des trois dernières années, a-t-il ajouté. Sur cette question, M. Benaïssa a estimé que «tous les indicateurs démontrent que la filière lait commence à mieux s'organiser et à s'améliorer graduellement». Pour ce qui est de la filière de la viande, le ministre souligne que la quantité de viande rouge congelée importée a baissé, alors que celle produite localement a augmenté en matière d'importation et d'exportation. La production enregistrée pour la viande rouge a atteint 4,2 millions de quintaux, pour un objectif global annuel retenu de 3,65 millions de quintaux. En réponse à certaines questions sur la crédibilité des chiffres avancés par les pouvoirs publics, M. Benaïssa a été ferme : «Personne ne peut contrarier ou douter des chiffres que j'ai avancés (…) j'accepte que des personnes relèvent certaines insuffisances dans le système des statistiques, mais pas au-delà de cela. Les chiffres obtenus sur la production et la productivité ont été élaborés par plus de 600 cadres au niveau national ce qui signifie qu'il s'agit de données crédibles.»
