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Bande dessinée algérienne
L'édition, 1er maillon faible
Publié dans Info Soir le 11 - 10 - 2011

Constat n Le premier obstacle sur lequel la bande dessinée algérienne bute est l'édition.
Le Festival international de la bande dessinée d'Alger, qui s'est déroulé du 5 au 8 octobre, a démontré toute l'étendue de l'intérêt du public pour le 9e art et, surtout, l'existence de jeunes auteurs passionnés et amateurs de l'art des bulles : une véritable pépinière de talents avérés et à l'esprit créatif original et pertinent. Mais le Festival, à lui seul, ne peut assurer le développement de la bande dessinée. D'autres partenaires doivent suivre dans sa vulgarisation. Même si le nombre d'éditeurs est passé de zéro, il y a quatre ans lors de la tenue de la 1re édition du Festival, à sept, il reste néanmoins largement insuffisant quant à la socialisation du 9e art. De nombreux bédéistes estiment que les éditeurs, pour la plupart, ne jouent pas le jeu.
C'est ainsi que Mahfoud Aïder, bédéiste de l'ancienne génération, souligne avec regret que «les maisons d'édition sont encore à la traîne et rechignent à participer à la dynamique qui est impulsée au Festival».
Pour lui, il faut qu'il y ait «un travail de sensibilisation pour amener les éditeurs à prendre conscience que leur implication constitue un plus significatif dans le développement de la bande dessinée en Algérie», car, reprend-il : «Le potentiel existe avec nos jeunes bédéistes qu'il faut encourager absolument.» Cela revient à dire que la bande dessinée algérienne fait face à une sorte de réticence en termes d'édition. Cette circonspection sanctionne les jeunes bédéistes émergents et les empêche de mener leur carrière d'artiste et ainsi d'affirmer leur talent et leur créativité.
De ce fait, la question de l'édition de la bande dessinée, ses contraintes ainsi que la relance du 9e art semblent constituer le souci majeur des bédéistes algériens, aussi bien les professionnels que les amateurs. Ahmed Haroun, créateur du personnage mythique M'quidech, estime, pour sa part, que «les éditeurs devraient se montrer plus disponibles envers les bédéistes pour éviter la déperdition de talents dont certains ont été contraints d'abandonner leur vocation». Et de poursuivre : «Il faut qu'il y ait, outre le Festival, un environnement plus favorable aux bédéistes algériens pour se réunir, échanger leurs idées et sortir la bande dessinée de sa léthargie.» Les bédéistes algériens estiment à l'unanimité la nécessaire mise en place des conditions favorables à leur essor et ce, en incitant les éditeurs à porter plus d'attention et d'intérêt sur eux. Tous déplorent effectivement que les éditeurs algériens ne considèrent pas la bande dessinée comme étant un élément éditorial à part entière, pareil aux autres formes de livres. Mohamed Tahar Aidaoui, alias Natsu, un jeune bédéiste, versé dans le manga, l'auteur de ‘Degga', sorti en 2009 chez Z-Link, dira : «Ce ne sont ni les idées ni les scénarios ou encore moins l'inspiration qui manquent, seulement, les éditeurs posent un obstacle.»
Celui qui avoue avoir trouvé des difficultés à dénicher un éditeur et à le convaincre d'éditer sa B.D, dira malgré tout être optimiste quant à l'avenir de la bande dessinée algérienne, vu qu'il existe un Festival de bande dessinée et de maisons d'éditions spécialisées dans ce genre de discipline.
En dépit de ces nombreuses contraintes, tous semblent vouloir afficher l'espoir d'une véritable relance du 9e art et donc l'intégration de la bande dessinée dans les mœurs algériennes, «pour peu que les conditions de sa promotion soient réunies», disent-ils. Un festival, plus d'éditeurs à s'investir dans le 9e art, la publication de revues de bandes dessinées, des rencontres entre bédéistes, des concours… Tout cela va aider à la promotion de la bande dessinée en Algérie et à sa vulgarisation. Cela va aussi réduire le coût de sa confection qui, lui, va se répercuter sur le prix de vente de la B.D dans les librairies. Plus la demande est grande, plus l'offre est substantielle. Mais cela ne peut se concrétiser sans une réelle et une forte volonté politique. Autrement dit, le premier jalon à poser pour aider à la création et à l'édition d'une revue ou d'un album de bande dessinée est incontestablement le soutien de l'Etat. Tous s'accordent à dire que l'Etat peut jouer un rôle important au développement du 9e art. Il suffit juste qu'il y'ait une politique adéquate, rentable et durable allant dans ce sens. Il existe cependant un système d'aide à l'édition qui fonctionne sous forme de préachats de la part du ministère de la Culture. Mais il reste insuffisant. En outre, cette formule ne profite qu'aux éditeurs. La bande dessinée qui a connu son âge d'or dans les années 1970 et début 1980, semble avoir, selon les spécialistes, un avenir radieux et malgré le retard accumulé dans ce domaine ces dernières décennies, il semble que la relance est enclenchée, même si cela se fait timidement. L'espoir est donc dans le cœur de tous les mordus de l'art des bulles.


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