Incidence - Le taux élevé de réussite au baccalauréat enregistré durant l'année scolaire 2010-2011 a eu un impact sur le nombre de stagiaires qui ont opté pour la formation. «En dépit des moyens financiers et humains mis en place par l'Etat au profit du secteur, la prochaine rentrée professionnelle, prévue le 16 octobre, a connu un net recul du nombre d'inscrits au niveau des différents établissements de formation en comparaison avec les années précédentes», a déclaré le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels. S'exprimant, hier, lors de la conférence nationale sur la formation professionnelle, organisée au Cnfps de Birkhadem, El-Hadi Khaldi a souligné que plusieurs facteurs sont à l'origine de ce recul, notamment l'augmentation du taux de réussite dans le secteur de l'éducation nationale et les deux articles 53 et 13 de la loi d'orientation de l'Education nationale qui offrent aux élèves admis au BEM (cycle obligatoire) la possibilité d'opter pour l'un des trois types d'enseignement général, technique ou professionnel. A cet effet, le ministre a indiqué qu'une commission nationale sera bientôt mise en place pour revoir la question des orientations des élèves admis au cycle post-obligatoire. Il y a également une part de responsabilité chez les parents démissionnaires quant à l'orientation de leurs enfants vers la formation. A cet effet, le ministre a lancé un appel non seulement aux établissements de l'éducation mais aussi aux mosquées afin de sensibiliser et encourager davantage les jeunes à aller vers la formation pour apprendre un métier qui constitue un gage pour leur vie socioprofessionnelle. Le ministre a rappelé que son secteur a consacré plus de 350 000 nouvelles places pédagogiques dont 98 000 pour la formation résidentielle et 85 000 pour la formation par apprentissage conformément aux besoins et aux spécificités de chaque wilaya. Il a indiqué également que le nombre de jeunes inscrits au titre de la rentrée professionnelle ne dépasse pas 1 100 inscrits, sachant que le secteur dispose de cinq instituts à travers tout le territoire national. Les inscriptions relatives à cette rentrée ont révélé une baisse du nombre d'inscrits dans le cadre de la formation par apprentissage et la formation résidentielle, a précisé le ministre ajoutant qu'un grand nombre de jeunes désirant suivre une formation peuvent se diriger vers l'Agence nationale de l'emploi (Anem) pour bénéficier d'une formation qualifiante au lieu de suivre une formation qui serait sanctionnée par un diplôme. Dans ce contexte, le ministre a indiqué que le dispositif de formation qualifiante mené en coordination avec l'Anem s'étendait sur six mois assortis d'une prime mensuelle de 3 000 DA octroyée aux bénéficiaires et que la formation par apprentissage prenait plus de temps et est couronnée d'un diplôme. La prochaine rentrée professionnelle coïncide avec la prise de nouvelles mesures notamment celles liées à la décentralisation de la gestion administrative en matière d'organisation de la politique de formation.