Résumé de la 170e partie - Le caissier de la fabrique de chaussures, Slater et Morill, et son garde sont tués au cours d'un hold-up, non loin de Boston. Le docteur Georges Burgoss Magrath, du comté de Suffolk dont dépend Boston, fait l'autopsie des victimes. Il retire les balles logées dans les corps, en prenant soin de les numéroter, avec un bistouri. Berandelli a reçu plusieurs balles, mais une seule a été mortelle, celle à laquelle le médecin attribue le numéro III en chiffre romain. Cette balle va revêtir, par la suite, une importance capitale. La balle qui a tué Parmenter a été marquée d'une croix. Par ailleurs, on a retrouvé sur les lieux de l'attentat quatre douilles de balles. Tous ces éléments ont été rassemblés et mis à la disposition du chef de la police de Massachusetts, le capitaine Proctor. Dès le départ, on va identifier l'origine des balles meurtrières : elles proviennent de trois fabriques d'armes : Peters, Remington et Winchester. Ce sont là des informations importantes mais pour le moment elles ne pouvaient conduire aux meurtriers. Aux Etats-Unis, la vente des armes et des munitions est libre : on pouvait les acheter dans n'importe quelle armurerie. Un rapport est établi entre l'attaque de Bridgewater et celle de South Braintree : dans les deux cas, le véhicule utilisé est une voiture de marque Buick. A Bridgewater, un témoin à relevé le numéro d'immatriculation de la voiture, à South Braintree d'autres témoins ont noté que la vitre arrière était cassée. Quelques jours après, la police découvre dans une forêt une voiture abandonnée de marque Buick. Elle correspond au numéro d'immatriculation relevé à Bridgewater et la voiture n'a pas de vitre arrière. C'est bien la voiture utilisée dans les deux attaques. Il reste maintenant à retrouver son propriétaire pour identifier les meurtriers. On se rappelle que des témoins ont parlé d'étrangers de type méditerranéen, l'enquête va être menée dans les milieux d'immigrants italiens, nombreux à l'époque. Les enquêteurs se tournent vers la communauté italienne, très forte à cette époque. En réalité, les Italiens étaient déjà surveillés à cette époque, car accusés d'être les principaux animateurs du mouvement anarchiste, importé d'Europe. Comme en Europe, les anarchistes des Etats-Unis ne se contentent pas de discours enflammés sur la nécessité de faire disparaître l'Etat ; ils illustrent aussi leur doctrine par des coups de feu et des bombes qu'ils font exploser au passage des suppôts du Grand capital. C'est ainsi que le 17 novembre 1919 une bombe a explosé devant le domicile du procureur général de Washington. A Bridgewater, les enquêteurs découvrent qu'on a vu à plusieurs reprises un Italien du nom de Boda conduire la voiture retrouvée dans la forêt et que les gangsters ont utilisée dans les deux attaques. Et Boda, selon un appel anonyme, est en relation avec un anarchiste italien très connu, Coecci. Mais on vient d'apprendre que Coecci vient de rentrer définitivement en Italie, mais Boda, lui, est resté. Outre la Buick, il possède un deuxième véhicule qu'il laisse dans un garage à West Bridgewater. C'est donc dans cette ville qu'il faut le pincer. Les policiers entrent en contact avec le garagiste de West Bridgewater et celui-ci les informe que Boda va venir chercher sa voiture dans la nuit du 5 au 6 mai. Un piège lui est aussitôt tendu. (A suivre...)