Résumé de la 4e partie - Au parc, le temps que Miss Carnaby demande l'âge d'un bébé à sa nurse, le chien disparaît. On avait coupé sa laisse... C'est affreux ! murmura Miss Carnaby dans un sanglot. Comment les gens peuvent-ils être aussi barbares ! — Si j'envoyais l'argent aussitôt, reprit Lady Hoggin, on m'assurait que Shan Tung me serait rendu l'après-midi même, bien vivant. Mais si, ensuite, je m'adressais à la police, c'est Shan Tung qui en subirait les conséquences. — J'ai peur, à présent... interrompit Miss Carnaby. Bien sûr, M. Poirot n'est pas exactement un policier, mais... — Il faudra que vous vous montriez très prudent, ajouta lady Hoggin. Hercule Poirot les apaisa en quelques mots. — Je ne fais pas partie de la police. Je mènerai mon enquête avec beaucoup de tact et de discrétion. Je vous certifie, Madame, que Shan Tung ne courra aucun danger. Je vous en donne ma parole. Avez-vous encore cette lettre ? Lady Hoggin fit un signe de dénégation. — Non. II était spécifié que je devais la joindre au paquet contenant l'argent. — L'avez-vous fait ? — Oui. — C'est bien dommage. — Mais nous avons encore la laisse, interrompit Miss Carnaby. Dois-je aller la chercher ? Elle quitta la pièce aussitôt. Poirot profita de son absence pour interroger Lady Hoggin au sujet de sa dame de compagnie. — Amy Carnaby ? Elle est parfaite. C'est une bonne âme, un peu dépassée par les événements, bien sûr, comme toutes celles que j'ai eues. Amy est absolument dévouée à Shan Tung et cette aventure l'a bouleversée. Naturellement, elle est allée s'attendrir au-dessus d'une voiture d'enfant et elle a négligé mon petit cœur, mais ces vieilles domestiques sont toutes les mêmes ! Elles deviennent idiotes dès qu'elles voient un nourrisson. Non, je suis certaine qu'elle n'est pour rien dans cette histoire. — Cela semble en effet bien improbable. Mais le chien a disparu alors qu'elle s'en occupait et je dois m'assurer de son entière loyauté, comprenez-vous ? Depuis combien de temps est-elle à votre service ? — Cela va faire un an. Elle avait d'excellentes références. Elle est restée longtemps avec Lady Hartingfield, une dizaine d'années, je crois, jusqu'à son mort. Ensuite, elle s'est occupée quelque temps de sa sœur infirme. C'est une très brave femme, mais complètement détraquée. Amy Carnaby revint très essoufflée. D'un geste solennel, elle tendit à Poirot un morceau de laisse, puis elle attendit, pleine d'espoir. — Mais oui, cette laisse a manifestement été coupée, dit Poirot. Je la garde, ajouta-t-il. Lorsqu'il l'eut empochée, les deux femmes respirèrent, soulagées. Il avait fait le geste qu'elles attendaient de lui. Hercule Poirot, par habitude, ne laissait jamais rien au hasard. Tout tendait à prouver que Miss Carnaby n'était rien d'autre qu'une femme superficielle sans grande intelligence, mais il s'arrangea cependant pour interroger une vieille dame qui était la nièce de la défunte Lady Hartingfield. (A suivre...)