Résumé de la 8e partie n Alors que Miss Bulstrode est avec Mrs Upjohn, elle aperçoit, de la fenêtre de son salon, lady Veronica Carlton-Sandways ivre… Lady Veronica ne se présentait pas comme un risque inconnu. C'était une femme charmante, profondément attachée à ses deux jumelles tout à fait délicieuses lorsqu'elle était, comme l'on dit, elle-même - mais, malheureusement, par intervalles imprévisibles, elle n'était plus elle-même. Son mari, le major Carlton-Sandways, faisait assez bien face à la situation. Une cousine vivait avec eux, qui se trouvait en général à portée de main pour garder lady Veronica à l'œil et parer à toute éventualité. Lors de la fête des sports, escortée de près par le major Carlton-Sandways et par la cousine, lady Veronica arrivait parfaitement sobre, dans des vêtements d'une grande élégance, et offrait un vivant exemple de mère idéale. Mais, à de certains moments, lady Veronica échappait à sa garde d'honneur, buvait plus que de raison et accourait pour assurer ses filles de son amour maternel. Si les jumelles étaient arrivées par le train, plus tôt dans la journée, personne ne s'était attendu à l'apparition de leur mère. Mrs Upjohn parlait toujours. Mais miss Bulstrode ne l'écoutait plus. Elle réfléchissait à diverses parades, car elle avait diagnostiqué que lady Veronica passerait rapidement au stade de l'agressivité. Mais, tout à coup, comme en réponse à une prière, miss Chadwick, un peu haletante, apparut au petit trot à hauteur des rhododendrons. «Ma fidèle Chaddy, songea miss Bulstrode. On peut toujours compter sur elle, que ce soit pour une artère sectionnée ou pour un parent ivre.» — Honteux ! tonitrua lady Veronica à l'intention de la malheureuse. Ont essayé de me tenir à l'écart... Ne voulaient pas que je vienne ici... Mais j'ai bien eu Edith. Je suis montée faire ma sieste... J'ai sorti la voiture... Cette idiote d'Edith... La vieille fille toute crachée... Pas un homme ne la regarderait deux fois de suite... Une bagarre avec la police en chemin... Prétendaient que je n'étais pas en état de conduire... Des sornettes... Je suis venue dire à miss Bulstrode que je ramène les filles à la maison... Je les veux à la maison. C'est l'amour maternel... Merveilleux, l'amour maternel. — Splendide, lady Veronica, enchaîna miss Chadwick. Nous sommes ravies que vous soyez venue. Je tiens particulièrement à vous montrer notre nouveau pavillon des sports. II vous plaira. Avec adresse, elle orienta les pas incertains de lady Veronica dans la direction opposée en l'éloignant du bâtiment. — Je pense que nous trouverons vos filles là-bas, lança-t-elle gaiement. Vraiment, un pavillon des sports superbe, avec de nouveaux placards fermant à clef, un local spécial pour sécher les maillots de bain, et... Leurs voix se perdirent dans le lointain. Miss Bulstrode lâcha un soupir de soulagement. (à suivre...)