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Histoires vraies
Le cas Mary Bell (9e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 11 - 2011

Résumé de la 8e partie - Mary et Norma Bell sont toutes deux inculpées pour le meurtre du petit Brian Howe...
L'inspecteur a des renseignements de bonne source. Il a appris de la mère de Norma que cette dernière et Mary avaient été avec lui ce jour-là. Elles lui avaient pris une sandale et l'avaient placée sur le talus recouvrant l'ancien abri antiaérien. Ensuite, Mary avait dit à John d'aller la chercher. Il était monté, elle lui avait fait un croche-pied et il était tombé... Mary nie les faits et Norma, interrogée à son tour, nie aussi.
Mary Bell est transférée au service des enfants d'un hôpital psychiatrique des environs de New-castle. C'est à ce moment-là qu'elle fait la connaissance de son avocat, David Bryson, un jeune homme qui prend son cas très à cœur et qui se dépensera jusqu'au bout sans relâche.
Après trois mois et demi, elle est envoyée au centre de détention de Seaham, en compagnie de filles délinquantes de quatorze à dix-huit ans. C'est une maison d'éducation surveillée dépendant de l'administration pénitentiaire, mais située dans un cadre agréable, au milieu des champs, avec vue sur la mer, à deux minutes d'une belle plage. C'est là que Lewis Carroll a écrit une partie d'Alice au pays des merveilles. Mlle A., la directrice, s'occupe beaucoup de Mary. Elle reconnaît qu'elle est méchante, mais la trouve normale si on sait la prendre. En fait, Mary sait attirer la sympathie et donner l'impression à beaucoup qu'ils sont les seuls à la comprendre.
En octobre et novembre, Mary Bell voit quatre psychiatres. Elle est aimable ou boudeuse, selon son humeur du moment, toujours fuyante. Elle refuse de parler de sa vie familiale et, en particulier, de sa mère. Elle maintient sa version sur la culpabilité de Norma. Elle évoque la mort de Brian Howe avec une froideur sidérante :
— La mort est quelque chose de si définitif et le meurtre de si fréquent que ça n'a plus d'importance... Brian Howe n'avait pas de mère, alors, on ne le regrettera pas.
Le Dr Orton, celui des psychiatres qui l'avait examinée peu après son arrestation, lui objecte :
— Quelqu'un qu'on étrangle souffre avant de mourir.
Mary rétorque placidement :
— Eh bien, quand on est mort, on est mort, alors ça n'a plus d'importance.
Le Dr Orton dira plus tard : «J'ai vu beaucoup d'enfants psychopathes, mais je n'en ai vu aucun qui ressemble à Mary, qui soit aussi intelligent, aussi manœuvrier, aussi dangereux...»
Le Dr Westbury, autre psychiatre, abonde dans le même sens : «Le but primordial de Mary est de manipuler les gens. C'est cela qui compte pour elle, beaucoup plus que le résultat qu'elle en obtient.»
Au Dr Rowbotham, seule femme psychiatre qui l'ait examinée, Mary parle du fort lien d'amitié qui l'unit à Norma et elle a cette formule à propos du jour du meurtre de Brian :
— J'avais plein de rire au-dedans de moi ce jour-là...
Le procès de Norma et Mary Bell s'ouvre le 5 décembre 1968 à 10h 30 aux assises de New-castle. Le tribunal est une bâtisse du XIXe siècle triste au possible, avec sa façade noircie par la fumée des usines et des locomotives. Le procès est public, mais les gens de Newcastle ne sont pas venus. Ils n'aiment pas cette histoire. A la surprise générale, malgré le côté exceptionnel, pour ne pas dire unique, de l'affaire, les médias ne sont pas présents non plus. La presse internationale ne s'est pas déplacée. Les journaux populaires anglais, pourtant d'habitude si avides de sensationnel malsain, ignorent l'événement. Seule la BBC y a consacré quelques brèves mentions. (A suivre...)


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