L'assassin présumé de feu Ali Tounsi, Chouaib Oultache, a été condamné ce mercredi matin à 7 ans de prison dans une affaire de malversation. L'affaire qui remonte à 2007, tourne autour d'une infraction dans une opération d'acquisition de matériel et de modernisation du système informatique de la Direction générale de la Sûreté nationale. Une peine de sept ans de prison ferme a été prononcée ce mercredi matin par la présidente du tribunal correctionnel de première instance de Sidi M'hamed (Alger) à l'encontre de Oultache Chouaib, le présumé auteur de l'assassinat de feu Ali Tounsi, Directeur Général de la Dgsn pour son implication dans une affaire de malversation en 2007 au profit de la société Algerian Business Multimedia (ABM). Pour rappel, il s'agit d'une infraction dans une opération d'acquisition de matériel et de modernisation du système informatique de la Direction générale de la Sûreté nationale, dont Oultache avait la charge. Selon l'arrêt de renvoi, l'auteur de cette malversation n'aurait pas transité par les canaux légaux du code de commerce, en cédant ce marché à la société ABM, dont le gérant s'avère être le gendre de l'inculpé. Devant la juge du tribunal correctionnel, Chouaib Oultache a nié tout en bloc les accusations portées à son encontre par la partie civile, assurant que «la société ABM est la seule entreprise capable en Algérie de fournir un matériel de très haute performance pour la Dgsn», en déclarant aussi qu'il «s'agit d'un scénario monté de toute pièce contre ma personne», en citant certains noms de hauts fonctionnaires de l'Etat, dont feu Ali Tounsi. Les membres de la commission des marchés appelés à la barre pour éclairer la juge en charge du dossier, ont enfoncé l'inculpé, puisque, disent-ils, «nous n'avons jamais été informés par Oultache que le gérant de la société ABM, était son gendre». En outre, rappelons que Chouaib Oultache est en instance de jugement pour le meurtre du Directeur Général de la Dgsn, feu Ali Tounsi. Un crime qui a soulevé l'indignation de toute la société, aussi bien civile que politique.