Tension - Les deux facultés de Dely Ibrahim et de Bouzaréah ont été perturbées en ce début d'année universitaire suite à des mouvements de protestation enclenchés par des étudiants. Plus d'une centaine d'étudiants de deuxième année LMD recalés ont enclenché jeudi matin un mouvement de contestation devant l'entrée de l'université de Dely Ibrahim. Protestant contre leur non-admission en troisième année après l'affichage mercredi des résultats de la session de rattrapage, près de 500 étudiants, en gestion d'entreprises, en comptabilité, en finances et banques et en économétrie, demandent principalement leur admission en troisième année de licence LMD. Ils menacent de durcir le ton et même de bloquer cette faculté si leur unique revendication n'est pas immédiatement satisfaite par les responsables du secteur. Selon un représentant, 67% des étudiants toutes spécialités confondues, en 2e année LMD, n'ont pas été admis en 3e année. Interrogé sur ce mouvement, le porte-parole des étudiants qui impute cet échec au recteur, affirme que la plupart des étudiants recalés ont obtenu dans leur relevé de notes plus de 90 points de crédits durant les deux années d'études. Or, selon ces grévistes, le passage en 3e année est conditionnée, cette année, en plus du crédit minimum de 90 points aux 4 semestres, d'une moyenne minimum de 10/20 dans les unités fondamentales (modules ayant un coefficient 3 ou 4 ). Selon eux, ce règlement qui a été appliqué à leur égard uniquement cette année, doit être abrogé. Ce qui leur permettra de passer en 3e année sans aucun problème entraînant avec eux, bien sûr, les modules en dette qu'ils doivent assurer. «Nous demandons à être rachetés ou à passer carrément en classe supérieure à travers une évaluation liée uniquement au système de crédit de points obtenus durant ces deux dernières années de labeur et comme cela a été fait chaque année», lance Karima, une étudiante. Les étudiants qui se mobilisent actuellement pour faire valoir leur droit à des explications nettes concernant les modalités de passage, demandent l'intervention des responsables du secteur pour «mettre un terme aux spéculations sur notre devenir». Même son de cloche à la fac de Bouzaréah où le département d'anglais est complètement paralysé depuis le début de l'année universitaire. Près de 600 étudiants, recalés l'année passée, contestent les conditions de rachat imposées par la direction du département. Selon les représentants de ces étudiants, «le conseil scientifique a bien fixé le rachat à 9,5/20, mais la direction du département a imposé des conditions très strictes et les étudiants ayant une note éliminatoire ne peuvent être rachetés». Les protestataires dénoncent également la menace brandie par la direction concernant la réorientation des étudiants recalés vers d'autres filières. «Est-il possible d'être réorienté vers une autre filière après trois ans passés au département d'anglais ?», s'indigne une autre étudiante. Les protestataires des deux facultés comptent maintenir leur action de protestation jusqu'à ce que les responsables du secteur sortent de leur mutisme.