Le conclave de la coordination du mouvement des ârchs de la wilaya de Tizi Ouzou, tenu vendredi au village Aghni Teslant (51 km au sud de Tizi Ouzou), annonce-t-il une nouvelle ère dans le dialogue présidence-ârchs dans le «règlement politique» de la crise sévissant depuis des années en Kabylie ? Beaucoup d?indices versent aujourd?hui dans un optimisme, il est vrai, mesuré. En effet, la coordination s'est déclarée favorable à l'appel lancé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au mouvement des ârchs pour engager le dialogue avec le Chef du gouvernement autour de l'application de la plate-forme d'El-Kseur, tout en mettant des préalables avant d?entreprendre quoi que ce soit à l?avenir. L?annulation des poursuites judiciaires à l?encontre d?un nombre important de délégués et la libération des détenus, l?annulation des taxes de Sonelgaz et le départ du ministre de l?Intérieur constituent les deux principaux «accrocs» à aplanir avant toute concertation avec la présidence de la République. Cette nouvelle sortie sur le terrain du mouvement citoyen qui, faut-il le rappeler, met en garde contre toute velléité de division du mouvement, ne lève toutefois pas le voile sur les intentions de la coordination de répondre favorablement à l?invitation du président de la République. Sur ce registre, l?embrouille est totale et la réponse définitive devra provenir de l?interwilayas prévu à Aïn El-Hammam. Pour leur part, les délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa (Cicb) réunis dans la nuit de jeudi à vendredi, n'ont pu, une nouvelle fois, trancher la question d'entamer ou non le dialogue avec les pouvoirs publics. Dans une déclaration à l'issue des travaux, les participants ont décidé de réexaminer cette question lors d'une prochaine rencontre qui devrait se tenir à Bouira à une date non encore déterminée.