La structure de wilaya de Tizi Ouzou et la Cadc se réuniront aujourd'hui à Azazga. Le thème principal des travaux reste, comme de bien entendu, l'examen de l'invitation au dialogue faite par M.Ahmed Ouyahia aux ârchs, invitation réitérée lors de sa réponse aux députés dans la séance d'adoption du programme du gouvernement. La rencontre d'aujourd'hui permettra aux coordinations locales du mouvement de se concerter en vue de l'adoption d'une position commune de la Cadc. Position qui sera, ensuite, soumise à la réunion de l'interwilayas qui se tiendra le lendemain: vendredi. Pour de nombreux délégués, le discours du Chef du gouvernement est très important. Il demande une analyse méticuleuse et poussée. Chaque coordination aura ainsi à développer sa position afin d'arriver à une démarche unique de la Cadc. Mais ce ne sera que vendredi, après la réunion de l'interwilayas, que la réponse officielle et définitive des ârchs sera donnée. Ainsi, pour la coordination de Tizi Rached, qui note tout de même que «la manoeuvre est intelligente et subreptice pour accompagner le mouvement à une impasse mortelle (...) une réponse politique à la hauteur de la tentative de réussir le coup d'échec et mat à l'encontre du mouvement, s'impose». Comme Tizi Rached pense que «l'interwilayas se devra d'abord de soumettre à la base, et dans le courant de la semaine qui suit le conclave interwilayas, la réponse du mouvement pour d'éventuels amendements». Tizi Rached, qui a donné au sujet l'importance qu'il mérite, affirme que la réponse pourrait être positive, mais toutefois conditionnée par des garanties et des préalables. Pour ce qui est des garanties, les délégués de Tizi Rached pensent à une proclamation solennelle et publique par le Président de la République de la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur. Puis, il y a cette demande de la retransmission en direct et par la télévision du dialogue. Les ârchs demandent aussi que la presse nationale et internationale assiste aux débats. Pour les préalables, la coordination de Tizi Rached évoque d'abord et avant tout, la libération des détenus du mouvement et l'octroi en leur faveur du statut de prisonnier politique. Comme ils exigent la cessation de toute poursuite judiciaire à l'endroit des délégués du mouvement et la prise en charge par les pouvoirs publics du contentieux avec Sonelgaz et enfin, les ârchs exigent que le directeur général de l'Entv, M.Hamraoui Habib Chawki présente des excuses à la Kabylie pour le préjudice moral causé à la Kabylie par les agressions caractérisées de l'Entv, par son travail au moins peu professionnel. Ainsi, comme on peut le constater, les ârchs ont mis un peu d'eau dans leur vin, on est passé du: jamais ! au oui, mais...