Battu par le FC Bâle (1-2) hier soir, Manchester United est éliminé de la Ligue des champions et sera reversé en Ligue Europa. Comme son voisin de City, qui a pourtant battu le Bayern (2-0). Après avoir secoué Old Trafford lors de la première journée (3-3), les Bâlois ont bouclé en beauté leur phase de groupe en validant leur billet pour les huitièmes de finale, éliminant du même coup leur adversaire du soir (2-1). Dans un groupe où la première place leur semblait promise, les Mancuniens ont une nouvelle fois flanché. Après l'ouverture du score rapide de Marco Streller (9'), Manchester a longtemps cherché la faille, avant de plier une nouvelle fois devant l'inévitable Alexander Frei (83'). Les Red Devils ont dû attendre la 88e minute et un but de Phil Jones pour voir renaître l'espoir. Trop tard. D'habitude intraitable à l'extérieur, United s'incline pour la deuxième fois en 25 déplacements. De son côté, Manchester City a, certes, assuré sa part du travail en disposant du Bayern Munich (2-0), grâce à des réalisations de David Silva (36') et de Yaya Touré (52'), mais Naples, guidé par Inler (65') et Hamsik (76'), s'est assuré la deuxième place du groupe A en s'imposant sur le terrain de Villarreal (0-2). Les hommes de Roberto Mancini, incontestables leaders en Premier League, devront eux aussi se contenter de la Ligue Europa. Les habitués Barça - Real au rendez-vous Le Barça (4 Ligues des champions) et le Real (9 C1), éternels rivaux espagnols qui vont se retrouver samedi pour un salivant clasico, sont bien là. Et le tenant du titre catalan n'a pas fait de détail: 5 victoires, 1 nul, 20 buts marqués, 4 encaissés. Les deux voisins de Milan, l'AC et l'Inter sont également de la fête. Pourtant le parcours des Intéristes n'a pas été de tout repos. Début novembre l'Inter avait gagné plus de de matches en C1 (trois) qu'en neuf journées de championnat (deux) ! L'expérience de la Ligue des champions est inscrite dans l'ADN des "Nerazzurri". Le 2 novembre, lors de la victoire contre Lille, la feuille de match de l'Inter présentait huit des titulaires qui l'étaient déjà à la finale de Madrid, remportée il y a deux ans contre le Bayern Munich. Les Bavarois, justement, sont aussi fidèles au rendez-vous, après un parcours maîtrisé (4 victoires) dans leur poule pourtant relevée. Dans le rayon "on s'est fait peur", on trouve aussi Chelsea, qui a dû attendre la 6e et dernière journée de poules pour valider son ticket, avec le "tueur maudit" de l'épreuve reine continentale qu'il n'a jamais pu remporter, Drogba, auteur d'un doublé et d'une passe décisive contre Valence (3-0). Quant à Lyon, il doit sa 9e participation d'affilée en C1 à un incroyable scénario et son 7 à 1 infligé au Dinamo Zagreb lors de l'ultime journée! Les invités surprises Bâle, Naples, APOEL, Zenit… Le FC Bâle a créé l'événement en éliminant Manchester United et en se qualifiant. Naples est revenu sur le devant de la scène européenne en se qualifiant pour les 8e de finale de la Ligue des champions, 21 ans après sa dernière apparition à ce niveau, grâce à une équipe joueuse, organisée par Walter Mazzarri et transcendée par son buteur Edinson Cavani. Et puis il faut regarder du côté du groupe G. Les invités-surprise ont pour nom Apoel Nicosie et Zenit Saint-Pétersbourg. Avec l'Apoel, c'est la première fois qu'un club chypriote se qualifie pour les 8e de finale de la Ligue des champions. Après la qualification du FC Copenhague dans le Top 16 continental la saison dernière, la présence de l'Apoel est la deuxième manifestation concrète de la réforme Platini instituée en 2009. Le nom du club -- Apoel -- est l'acronyme des lettres grecques de "Club athlétique de football des Chypriotes-Grecs". Mais si l'équipe compte encore 11 Chypriotes et deux Grecs dans son effectif, ces derniers sont rarement plus de deux ou trois sur le terrain, où règnent surtout une demi-douzaine de Brésiliens et trois Portugais. Saint-Pétersbourg est lui revenu à son Zenit, grâce à la patte italienne de son entraîneur Luciano Spalletti (ex-AS Rome). Les absents City, United, Porto, Valence, Villarreal que du beau monde ! Manchester United, le géant d'Europe, est au tapis. C'est seulement la troisième fois en dix-sept ans que le club est éliminé dès la première phase de la Ligue des champions après 2005-2006 (devancé par Benfica, déjà, et par Villarreal) et 1994-1995 (par Barcelone et Göteborg). Son voisin Manchester City n'ira pas non plus en 8e. L'argent, dans le cas de ces derniers, ne fait pas tout. Lille, champion de France, n'a pas passé les poules. Il y a du beau monde au tapis dans les recalés du groupe G, avec le FC Porto (2 Ligues des champions) et le Shakhtar Donetsk. Les "Dragons" de Porto sont reversés en Europa League, tandis que les nouveaux riches ukrainiens sont rayés des listes européennes. Le champion d'Allemagne en titre, Dortmund, est lui éliminé de toutes compétitions européennes. La dimension "championnat à deux clubs" prend toute sa saveur avec la Liga espagnole: si le Barça et le Real figurent parmi les 16 heureux du tour suivant, Valence et Villarreal ont trébuché sur la dernière marche. La Grèce accuse «Merkozy» élimine l'Olympiacos «Méprisable», lâche le quotidien Sport Day. «L'axe franco-allemand encore en action, cette fois pour envoyer Olympiakos en Europa League.» Ce mercredi, après la qualification de l'Olympique de Marseille, vainqueur du Borussia Dortmund (3-2), en 8es de finale de la Ligue des champions au détriment de l'Olympiakos, la presse grecque a estimé avoir été victime en football comme dans le domaine économique de l'axe franco-allemand «Merkozy», contraction des noms de la chancelière Angela Merkel et du président Nicolas Sarkozy. «Merkozisés en football», juge le journal hellène Goal News, reprenant un slogan utilisé au moment de la crise entre la Grèce et la zone euro. Mené 2-1 sur le terrain du champion d'Allemagne, Marseille a inscrit deux buts en deux minutes en fin de match pour l'emporter 3-2 et se qualifier pour les 8es de finale de la C1. Ce résultat a été synonyme d'élimination de l'Olympiakos le Pirée, reversé en Ligue Europa en dépit de sa victoire (3-1) sur Arsenal. FC Barcelona 150e victoire pour Guardiola L'entraîneur du FC Barcelone Josep Guardiola a enregistré mardi sa 150e victoire depuis qu'il est à la tête de la barre technique du club catalan. Déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la ligue des champions, et assuré de la première place dans le groupe H, le FC Barcelone a remporté son match mardi face au BATE Borisov (4-0). Elle constitue la 150e victoire de Guardiola. Depuis sa nomination en mai 2008, le technicien a donc engrangé 150 succès en 208 matchs soit un taux de réussite de 72.1% toutes compétitions confondues pour 40 nuls et 18 défaites. Depuis le début de la saison 2011-2012, les Barcelonais, champions d'Espagne et d'Europe en titre ont remporté dix-huit matchs, fait six nuls et n'ont concédé qu'une seule défaite face à Getafe (0-1) en Liga espagnole, le 26 novembre dernier. Real Madrid Mourinho a un record à battre En 1960, José Mourinho n'était pas encore né. Pourtant c'est une série historique datant de cette année lointaine que le coach portugais avait l'occasion d'égaler, en battant l'Ajax à Amsterdam. Le Real en ce temps là a accroché à son tableau de chasse les scalps de 15 équipes consécutivement toutes compétitions confondues. En gagnant hier soir, le "Mou" venait d'égaler ce record poussiéreux détenu par l'équipe du technicien Miguel Muñoz depuis la saison 1960-1961. Avec en bonus track, la possibilité de revenir ensuite à la hauteur des 16 victoires d'affilée remportées par le Barça de Guardiola l'an dernier, en cas de victoire lors du Clasico à Bernabeu samedi soir. Donc, après le succès face à l'Ajax, le Real aura quelque chose à jouer samedi soir à Santiago Benabeu s'il s'impose face à son éternel rival, le FC Barcelone. O Lyon Gomis intègre le cercle très fermé des quadruplés En inscrivant mercredi soir face au Dinamo Zagreb un retentissant quadruplé (44', 48', 51', 70'), Bafé Gomis est devenu le septième joueur de l'histoire de la Ligue des champions (depuis 1992-93) à réussir pareille performance. L'attaquant lyonnais rejoint Marco Van Basten (AC Milan), Simone Inzaghi (Lazio Rome), Dado Prso (Monaco), Ruud Van Nistelrooy (Manchester United), Andreï Chevtchenko (AC Milan) et Lionel Messi (FC Barcelone). Gomis est également le deuxième joueur à inscrire un quadruplé à l'extérieur après Chevtchenko, le 23 novembre 2005 sur le terrain de Fenerbahçe (4-0 pour le Milan). Enfin, l'attaquant international (6 sélections, 2 buts) a frappé trois fois en sept minutes (44', 48', 51'), soit le triplé le plus rapide en C1. Résultats Manchester City - Bayern München 2-0 Villarreal CF - Napoli SSC 0-2 Ajax Amsterdam - Real Madrid 0-3 Dinamo Zagreb - O Lyon 1-7 FC Basel - Manchester United 2-1 Benfica - Otelul Galati 1-0 Lille Lille - Trabzonspor 0-0 Inter Milan - CSKA Moscow 1-2 Les qualifiés : FC Barcelona, Chelsea FC, FC Bayern München, Arsenal FC, Real Madrid CF, FC Internazionale, Milan AC, Olympique Lyonnais, SL Benfica, CSKA Moskva, Olympique de Marseille, FC Zenit St.Petersburg, Bayer Leverkusen, FC Basel, SSC Napoli, APOEL Nicosie