Apport - En sus de son efficacité, l'utilisation de cette nouvelle technique amènera à réduire les jours d'hospitalisation des malades. L'application d'une nouvelle technologie dans le traitement des métastases hépatiques, en l'occurrence «la radiofréquence», vient d'être lancée pour la première fois dans l'ouest du pays par la clinique de chirurgie et de cancérologie Aït-Idir-Ali du Centre hospitalo universitaire d'Oran. «Il s'agit-là d'une technique qui va permettre de traiter directement les métastases hépatiques (cancer) en traversant la paroi et en y introduisant des électrodes afin de faire fondre la tumeur», a déclaré à la presse le chef de service de chirurgie, le Pr Farouk Mohamed Brahim, en marge d'une journée d'information dédiée à la chirurgie spécialisée, organisée par son service. «La tumeur ne devrait pas être supérieure à trois centimètres afin de garantir le succès de cet acte», a-t-il expliqué. Avec cette technique «révolutionnaire», déjà appliquée au CHU de Bologhine et au CPMC d'Alger depuis quelques années, «les chirurgiens n'auront plus recours à la chirurgie classique très coûteuse et nécessitant plusieurs jours d'hospitalisation intensive avec le risque de récidive, a-t-il expliqué. Les anciennes méthodes utilisées pour le traitement de ces maladies prenaient, en effet, beaucoup de temps, nécessitaient de gros efforts et surtout causaient une longue attente des malades afin de pouvoir prendre un rendez-vous pour les soins. Les spécialistes estiment également que les méthodes anciennes n'aboutissaient pas souvent aux résultats escomptés. Cinq malades atteints de métastases hépatiques ont été traités, hier, dimanche, par l'équipe du service de chirurgie générale de la clinique composée uniquement de chirurgiens algériens. Deux autres patients devaient l'être aujourd'hui lundi, a annoncé le spécialiste, ajoutant que ces malades ne nécessiteront pas de longs séjours en soins intensifs. La première opération chirurgicale a été suivie par des chirurgiens et des journalistes en direct du bloc opératoire du service. Les opérations se sont soldées par une réussite totale, au grand bonheur des malades et leurs familles et cela a donné de l'espoir aux autres patients qui attendent d'être traités avec l'utilisation de cette nouvelle technologie dans le domaine médicale. Il est à noter que le lancement de ce genre d'interventions chirurgicales «très sensibles», est rendu possible grâce à la mise en place d'un équipement haut de gamme dont a bénéficié le CHUO, a estimé le Pr Farouk. Un vibrant hommage a été rendu par les participants à cette journée au père de la cancérologie algérienne et fondateur du CHUO, le Pr Boudraa Belabbes, décédé le 21 octobre dernier à l'âge de 86 ans.