Développement - Le groupe public de cuir Leather Industry a bénéficié d'une enveloppe de 5 milliards de dinars pour financer son plan de relance. Il est axé notamment sur la mise à niveau des équipements et la formation d'une main-d'œuvre qualifiée, a annoncé un responsable du groupe. Sur cette somme, près de 1,8 milliard de dinars seront destinés au renouvellement des équipements, a expliqué Chouaïb Zaouidi, P-DG de Leather Industry, relevant de la SGP-Industries manufacturières (IM). Les tanneries de Jijel, de Djelfa, de Rouiba et de Batna seront concernées par un renouvellement d'équipements, alors que celle d'El-Amria dans la wilaya de Aïn Témouchent, complètement ravagée par une inondation en 2010, bénéficiera d'une rénovation totale, a indiqué ce gestionnaire. Interrogé sur une éventuelle réouverture de certaines usines fermées dans les années 2000, M. Zaouidi a évoqué la possibilité de la remise en production de l'usine de chaussures de Frenda à Tiaret, qui «n'avait pas bien fonctionné» et qui a été fermée suite à une décision du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Selon lui, la nouvelle stratégie de développement du groupe porte également sur la délocalisation vers Chéraga à Alger, des usines de cuir et de confection de Bordj El-Kiffan et de l'unité de confection de Bab El-Oued, déjà fonctionnelles. Ainsi, le site de Chéraga abritera l'usine actuelle de maroquinerie, et les deux usines de confection qui seront fusionnées en une seule et une entité pour les chaussures. Le transfert de ces usines vers un site plus grand, qui sera réaménagé en espace ultra-moderne, permettra l'extension de leurs capacités de production, et la mise à niveau des équipements, a-t-il souligné. Il est prévu une production annuelle de 550 000 paires de chaussures (femmes, enfants, hommes), soit une moyenne de 2 300 paires/jour, contre 500 pièces/jour actuellement, Selon le même responsable. En 2015, le secteur sera en mesure d'élargir sa gamme de produits à 2 millions de paires de chaussures pour le grand public, alors qu'actuellement 90% de la production est destinée aux corps constitués (Sûreté nationale, Protection civile, gendarmerie...), a indiqué le P-DG de Leather Industry. Cette quantité qui sera écoulée sur un marché «fortement concurrencé» sera augmentée en fonction de la demande. Le groupe, qui détient actuellement seulement 2% de la part de marché dans l'industrie de la chaussure destinée au grand public, ambitionne de la porter à 10% à l'horizon 2015, a-t-il ajouté. «Nous étudions la possibilité d'établir un partenariat selon la règle 51-49% avec des entreprises étrangères notamment italiennes pour le transfert de technologie et de savoir-faire dans cette branche industrielle», a-t-il soutenu. Une cinquantaine de magasins de distribution seront ouverts dans tout le pays notamment dans les principaux quartiers des grandes agglomérations, a-t-il indiqué, en mettant l'accent sur la formation qui bénéficiera de 200 millions de dinars. Il est prévu la formation de 1 500 employés sur les cinq ans à venir, soit une moyenne de 300 par an. L'ex-Société nationale des industries des peaux et cuirs (Sonipec) qui gérait 25 usines, avait atteint un pic de 11 000 employés dans les années 1970, mais avec la fermeture de certaines de ses unités depuis l'an 2000 le groupe ne compte plus actuellement que 10 entreprises de production et n'emploie que 1 500 travailleurs environ.