Résumé de la 228e partie - Grégory et son frère Andrei sont tombés dans une mare glacée. Ils attrapent une pneumomie. Alors que Grégory semble récupérer son frère est au plus mal. Le soir, Grégory se remet à délirer. Il crie, il dit que des hommes veulent le tuer mais il parvient à leur échapper. Son frère, aîné, lui, ne reprend pas conscience. Au petit matin, alors qu'il s'endort, enfin calmé, son frère, lui, ne respire plus. On court chercher le docteur qui constate le décès. On s'empresse d'enlever l'enfant. Quand Grégory reprend connaissance, il demande faiblement à sa mère. — Avez-vous enterré Andreï ? Sa mère le regarde interloqué. — Oui, reprend l'enfant, je sais qu'Andreï est mort… Je l'ai vu tout à l'heure ! — Tu as rêvé de ton frère ? — Non, je l'ai vu. Il s'est levé et m'a dit : Grégory, je dois partir. Ne t'inquiète pas pour moi, là où je serai je te protégerai ! — La mère est émue. — Ton frère est mort, je n'ai plus désormais d'autre enfant que toi ! J'ai peur aussi de te perdre ! Mais l'enfant la rassure. — Ne t'inquiète pas ! j'ai rêvé d'un homme qui m'a dit que je serai un grand homme et que j'irai vivre à Saint-Pétersbourg où je serai célèbre ! La mère soupire. — Tu me l'as déjà, dit. Saint-Pétersbourg ! L'enfant sera repris par la fièvre, puis délire, mais il finit par échapper au danger. Quelques jours après le drame, il quitte son lit. — Ne sors, pas, dit sa mère. Tu vas attraper froid ! — Ne t'inquiète pas, le froid ne peut rien contre moi ! Ces paroles n'intriguent pas la mère outre mesure : après tout, Grégory n'est qu'un enfant, il ne faut pas toujours croire ce qu'il dit. Mais les jours suivants, on peut voir le jeune garçon sortir sans chaussure dans la neige, à peine vêtu d'une chemise : sa mère crie et lui dit rentre tout de suite à la maison, mais il n'attrape ni rhume ni pneumonie. Depuis son accident dans la mare, il a acquis la force de résister aux intempéries et une solide constitution ! Il a acquis également des comportements étranges. Il peut rester pendant de longues heures, silencieux, le regard absent. Son père et sa mère doivent le secouer pour le réveiller de cette lethargie. — Réveille-toi ! _ Il sursaute. —Tu dormais les yeux ouverts ! — Je méditais, dit-il — Tu méditais… mais sur quoi ? — Je ne sais pas… je ne m'en souviens plus ! (A suivre...)