Au quartier des Trois horloges de Bab-El-Oued, hier, en fin de matin�e, la campagne �lectorale, des prochaines �lections sont apparemment loin des pr�occupations des dizaines de jeunes qui, rassembl�s au milieu de la placette, vendent � la sauvette un curieux bric-�-brac compos� aussi bien de portables que de vieux v�tements ou d�appareils �lectroniques. Fatma-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Placard�s juste � c�t� d�eux, les photos des candidats � leur APC ne semble pas du tout les concerner et les panneaux d�affichage leur servent plut�t � s�adosser entre deux ventes en �changeant une bonne blague. Nous avons beau scruter les longues files de voitures bloqu�es dans la circulation qui fait le quotidien des rues de la capitale, nous n�avons pas rencontr� de cort�ge anim� et vantant les m�rites des candidats. Point aussi de haut-parleurs, qui pourtant, attireraient in�vitablement sur eux l�attention de la population plong�e dans ses probl�mes quotidiens. La campagne �lectorale semble se d�rouler dans une autre dimension. En effet, et apr�s plus d�une semaine de son lancement, les partis politiques engag�s dans la course aux locales, �tonnent par leur absence sur le terrain et face au citoyen. Mais les candidats ont apparemment opt� pour une nouvelle strat�gie : se faire le plus discret possible ! Dans les rues de la capitale, difficile de deviner que l�on est � pr�s d�une semaine d�un important rendez-vous �lectoral. A Alger-centre, une tourn�e dans les rues et ruelles renseigne on ne peut mieux sur cette absence des partis et des candidats cens�s pourtant se trouver aupr�s du citoyen qu�ils doivent �s�duire� et convaincre de choisir ses repr�sentants pour son APC ou son APW. Ce travail de proximit� fait d�faut dans la plupart des quartiers d�Alger o� les repr�sentants de partis se confinent au niveau de leurs si�ges respectifs ou dans des bureaux am�nag�s pour l�occasion dans des locaux de fortune. Ces derniers, compl�tement recouverts de photos des candidats en lice, du drapeau national et de diff�rentes autres affiches aux couleurs des partis, sont anim�s mollement par quelques militants. Il faut dire que la population semble se d�sint�resser de ces locaux et les citoyens, � quelques rares exceptions, ne se bousculent pas au portillon. A la place du 1er-Mai et juste en face de l�hopital Mustapha, accroch�e aux balcons des immeubles, pend une �norme affiche du MSP. Les passants s�empressant de passer leur chemin et ne s�attardent pas � �d�chiffrer� le contenu de l��norme affichage. Tout au long de la rue Hassiba-Ben-Bouali, au boulevard Amirouche, plus haut � la rue Ben M�hidi puis � Oued- Koriche et Bab-El-Oued en passant par Climat de France et les Tagarins, point de campagne �lectorale tonitruante. De m�me qu�� El Biar ou � Bouzar�ah. A Fontaine Fra�che, deux quinquag�naires scrutent une affiche du Front des forces socialistes et l�un deux de s�interroger : il me semble conna�tre ce candidat, il n�est pas d�j� � l�APC de Oued- Koriche ? �Mais non, r�torque son compagnon, tu te trompes, nous l�avons jamais vu, il lui ressemble seulement�. Leur conversation s�arr�te l� et ils se dirigent vers le petit march� se trouvant � proximit� pour faire leurs courses. Aux alentours du port et juste apr�s la gare d�Alger, un lieu par lequel passe pourtant un nombre important de v�hicules, les partis n�ont pas jug� bon d�exploiter des panneaux install�s pour placarder leurs affiches. A Belouizdad, le local utilis� pourtant par un important parti politique est carr�ment r�dibitoire vu la salet� des lieux. Sol crasseux o� sont jet�s p�le-m�le des cageots aussi sales, tel est l��tat on ne peut plus triste d�un bureau de campagne. Dans la commune de Baba Hassen, le cas d�un candidat ind�pendant attire cependant l�attention. Ce dernier s��chine quotidiennement � attirer l�attention des citoyens par tous les moyens essayant de les convaincre de voter pour lui. Il circule non-stop au volant d�un minibus o� sont placard�s son nom, sa photo et ses slogans. Il s�agit d�un facteur de son �tat qui a choisi de se lancer dans l�aventure �lectorale, relatent les habitants de cette r�gion.