Résumé de la 61e partie - Les deux Polonaises qui disent avoir tout entendu, veulent faire chanter Mrs Rice... Il arriva à l'endroit où, pour la première fois, il avait remarqué ces deux femmes impitoyables qui tenaient dans leurs griffes la vie d'Elsie et la sienne. — Le diable emporte ces deux harpies ! dit-il tout haut. Une toux légère le fit se retourner et il se retrouva face à face avec l'inconnu aux moustaches luxuriantes. II avait dû entendre l'exclamation du jeune homme qui, gêné, ne trouva rien d'autre à dire que «Euh, bonjour !» — Cela ne semble pas un si bon jour que cela pour vous ! répondit l'autre en parfait anglais. — C'est-à-dire que.. euh... — Vous êtes ennuyé, Monsieur. Puis-je quelque chose pour vous ? — Oh ! Non! Merci beaucoup ! Je... je lâchais un peu de vapeur ! — Mais j'ai l'impression que je puis vous aider. Je ne me trompe pas, n'est-ce pas, en associant vos ennuis avec les deux dames qui étaient sur la terrasse, tout à l'heure ? Harold le regarda avec plus d'attention. — Vous savez quelque chose sur elles ? Mais qui êtes-vous, au fait ? — Je suis Hercule Poirot, répondit le petit homme comme s'il eut été de sang royal. Promenons-nous un petit peu sous les arbres et contez-moi votre histoire. Harold ne sut jamais ce qui le poussa à tout raconter à cet homme qu'il connaissait depuis quelques minutes à peine. L'excès de tension nerveuse, peut-être... Poirot l'écouta en silence, se contentant, de temps à autre, de hocher la tête, gravement. — Les oiseaux du lac Stymphale, ces monstres au bec de fer qui se nourrissaient de chair humaine.. oui, c'est tout à fait cela, dit-il, rêveur, quand Harold eut terminé son récit. Le jeune homme le regarda avec stupeur. — Pardon ? — Je réfléchis, c'est tout J'ai une façon personnelle de regarder les choses. Quant à vous, votre situation me semble très désagréable. — A qui le dites-vous ! — Ce n'est pas une plaisanterie, cette histoire de chantage. Ces harpies vont vous forcer à payer, payer sans cesse ! Et qu'arrivera-t-il si vous résistez ? — Tout est fini, répondit Harold, amer. Ma carrière est ruinée et une malheureuse qui n'a jamais fait de mal à personne vivra un enfer, Dieu sait pourquoi ! — Oui. Il faut faire quelque chose. — Quoi ? Hercule Poirot ferma à demi les yeux et, une fois encore, Harold douta de son équilibre mental quand il l'entendit murmurer : — Le moment est venu pour les castagnettes de bronze. — Etes-vous fou ? — Mais non. Je m'efforce seulement de suivre l'exemple de mon prédécesseur, Hercule. Patientez quelques heures, mon ami. Demain, sans doute, je serai en mesure de vous délivrer de vos persécutrices. (A suivre...)