Résumé de la 60e partie - Tous les employés et même la police ont accepté de se taire et de faire croire à une mort naturelle.... Harold le jugeait français pour avoir une moustache comme la sienne. Elsie, allemand, et Mrs Rice, espagnol. Ils étaient seuls sur la terrasse, à l'exception des deux Polonaises. Comme toujours, à leur vue, Harold ne put réprimer un frisson. Un groom vint dire à Mrs Rice qu'on la demandait. Elle se leva, suivit l'enfant et rejoignit avec lui, à l'entrée de l'hôtel, un policier en tenue. Elsie réprima une petite exclamation. — Vous... vous ne croyez pas qu'il est arrivé quelque chose ? — Non, non, répondit vivement Harold. Mais son cœur s'était serré. — ...Votre mère a été merveilleuse, ajouta-t-il — Oui. Mère n'accepte jamais la défaite…, mais c'est horrible. — N'y songez plus. Tout est fini. — Je ne puis m'empêcher de penser que... que je l'ai tué. — Chassez cette idée ! C'était un accident. Vous le savez bien... D'ailleurs, cela fait déjà partie du passé. Efforcez-vous de tout oublier. Mrs Rice revenait. — J'ai presque eu peur, dit-elle gaiement. Une simple formalité au sujet de vagues papiers. Tout va bien, mes enfants. Il me semble que nous pouvons boire quelque chose, cela en vaut la peine. Ils commandèrent des liqueurs. — A l'avenir ! dit Mrs Rice en levant son verre. — Harold sourit à Elsie. — A votre bonheur ! — Elle lui rendit son sourire. — Au vôtre, répondit-elle et à votre succès. Je suis sûre que vous serez un très grand homme ! Après la peur subie, ils se sentaient gais, presque légers. L'ombre s'était effacée. Tout allait bien... A l'autre extrémité de la terrasse, les deux femmes au profil de vautour se levèrent. Elles roulèrent avec soin leur ouvrage de broderie. puis elles s'approchèrent du trio. Elles adressèrent un signe de tête à Mrs Rice et elles s'assirent à côté d'elle. L'une d'elles commença à parler, l'autre se contenta de regarder Elsie et Harold avec insistance. Un léger sourire jouait sur ses lèvres... un sourire déplaisant... Mrs Rice écoutait l'autre parler, répondait un mot de temps à autre. Harold ne comprenait rien à la conversation mais toute gaieté avait fui de nouveau le visage de la mère d'Elsie. Les deux sœurs se levèrent enfin, et après une inclinaison du buste, rentrèrent à l'hôtel. — De quoi était-il question ? demanda vivement Harold. — Ces deux femmes veulent nous faire chanter. Elles ont tout entendu, la nuit dernière. Et, du fait que nous avons essayé d'étouffer l'affaire, cela rend tout cent fois pire... répondit Mrs Rice d'un ton désespéré. Harold Waring était au bord du lac. Depuis une heure, il marchait avec fièvre, cherchant à faire taire le désespoir qui l'avait envahi. (A suivre...)