Evénement - C'est hier, samedi, que les Mozabites ont fêté le Nouvel An amazigh célébré le 7 janvier de chaque année. Alors que Yennayer, le Nouvel An amazigh est généralement fêté le 12 du mois de janvier, les Mozabites le fêtent quelques jours avant. Soit le 7 du même mois nommé Yennayer, il est marqué par des rituels légendaires, des chants traditionnels, bouqalate, la lecture du Saint Coran et la préparation de mets traditionnels dont un plat sucré à base de galette émiettée avec du beurre naturel, des œufs durs et du miel appelé R'fiss accompagné de thé et de fromage blanc traditionnel, en mozabite «takamarite». Ce Nouvel An amazigh 2962, Yennayer marque, chez les Mozabites, le début du calendrier amazigh qui est lié aux changements de saisons et aux différents cycles de végétation. Selon l'écrivain Saïd Bouterfa, Yennayer puise essentiellement ses sources du lien qui existe entre l'homme et la nature (pluie, froid, vent...). L'autre symbolique de Yennayer, selon les offrandes à la terre, représente chez les sociétés primitives, un symbole pour l'accueil d'une nouvelle année pour se prémunir des menaces de la nature (sécheresse, épidémies, famine). A signaler que la direction de la culture de la wilaya célèbre, aujourd'hui, la même festivité familiale en partenariat avec la Radio locale, avec la participation de poètes, d'historiens, d'artistes, d'associations culturelles, d'étudiants et de notables, selon Zouhir Ballalou, le directeur de la culture de la wilaya. Cet événement est marqué aujourd‘hui, par la signature de contrats programmes avec des associations culturelles, de l'animation artistique, des rencontres et des formations. Notre interlocuteur nous a rappelés à travers des chercheurs dont l'ethnologue des régions sahariennes, Badi Dida «que la fête de Yennayer est appelée en tamacheq Ighef n'awatayi. Elle est célébrée différemment entre les Touareg nomades ou sédentaires. Pour les Touareg sédentaires, le principal événement organisé pour accueillir la nouvelle année, la danse de la sbeïba dont les chorégraphies représentent la succession des saisons, accompagnée de textes chantés du répertoire agraire targui. Les Touareg nomades fêtent le nouvel an ou tafaski en tamacheq par le tindi, en exécutant des danses et des chants en rapport avec la terre et la chronologie du nomadisme. Le chercheur Nacer Bourdouz a évoqué la célébration de Yennayer dans la région de Chenoua (Tipasa) où l'on prépare du pain à base d'herbes sauvages. L'interdiction de manger tout ce qui est acide ou piquant le soir du Nouvel An et la distribution de friandises aux enfants, composées de fruits secs (noix, cacahuètes et amandes) font partie du rituel.