L'Afrique du Nord fête en ce 12 janvier le premier jour de l'an berbère 2959. Sa célébration diffère d'une région à une autre, de même que les appellations et les références légendaires. Le calendrier berbère dépasse celui grégorien universel de 950 ans. Il y a 2959 ans, un Amazigh, portant le nom de Chechnak, a occupé le trône de l'Egypte. Cet événement entra dans l'histoire berbère et fut le point de départ du compte berbère. Il est à savoir que ce calendrier est un calendrier à fondement agraire. La distinction entre ses mois et saisons fait pleinement référence aux travaux agricoles des paysans. Yennayer qui est composé de deux parties ; « yen » qui signifie premier, et « ayer » qui veut dire mois, correspond à la fin des labours et le milieu du cycle humide. Le fait de puiser son calendrier de la terre et de la nature exprime, comme l'explique les spécialistes la sacralité de la relation ancestrale et complice entre l'homme et la terre. Cependant, il faut signaler qu'il y a une mésentente entre fêter le premier Yennayer le 12 ou le 13 janvier. En effet, le Mouvement culturel berbère (MCB) appelle à le célébrer le 12 janvier, et c'est ce qui est fait depuis le printemps berbère 1980. Alors que le théologien et historien algérien cheikh Abderrahmane Djilali fait correspondre le premier Yennayer au 13 janvier. Et ce, en référence au mélange de friandises préparées à la Mitidja appelé "trize" qui viendrait du chiffre treize. "Thawurth n'seggas (la porte ou l'ouverture de l'année) est célébrée à travers tout le nord africain de différentes manières. De leur côté, les Touregs célèbrent le nouvel an berbère ou Tafasski en Tamacheq (langue des touaregs) d'une manière plus particulières puisqu'elle ne se suffit pas à des mets spécifiques. Des danses appelées Sbeiba sont accomplies à la veille de Ighef N'Awatayi" (Yennayer). Elles sont soutenues par des textes chantés extraits du patrimoine agraire targui exprimant la succession des saisons. Le chercheur et écrivain algérien Said Bouterfa explique les différents rituels qui existent à travers le pays par une cause commune. Les gens croient pouvoir se protéger contre les menaces de la nature, telles la sécheresse, les épidémies, la famine, par la présentation d'offrandes à la terre. D'ailleurs, la garniture particulière de la table pour le dîner de Yennayer est accompagnée par des prières incessantes pour une année bonne et fructueuse. M.A. L'Afrique du Nord fête en ce 12 janvier le premier jour de l'an berbère 2959. Sa célébration diffère d'une région à une autre, de même que les appellations et les références légendaires. Le calendrier berbère dépasse celui grégorien universel de 950 ans. Il y a 2959 ans, un Amazigh, portant le nom de Chechnak, a occupé le trône de l'Egypte. Cet événement entra dans l'histoire berbère et fut le point de départ du compte berbère. Il est à savoir que ce calendrier est un calendrier à fondement agraire. La distinction entre ses mois et saisons fait pleinement référence aux travaux agricoles des paysans. Yennayer qui est composé de deux parties ; « yen » qui signifie premier, et « ayer » qui veut dire mois, correspond à la fin des labours et le milieu du cycle humide. Le fait de puiser son calendrier de la terre et de la nature exprime, comme l'explique les spécialistes la sacralité de la relation ancestrale et complice entre l'homme et la terre. Cependant, il faut signaler qu'il y a une mésentente entre fêter le premier Yennayer le 12 ou le 13 janvier. En effet, le Mouvement culturel berbère (MCB) appelle à le célébrer le 12 janvier, et c'est ce qui est fait depuis le printemps berbère 1980. Alors que le théologien et historien algérien cheikh Abderrahmane Djilali fait correspondre le premier Yennayer au 13 janvier. Et ce, en référence au mélange de friandises préparées à la Mitidja appelé "trize" qui viendrait du chiffre treize. "Thawurth n'seggas (la porte ou l'ouverture de l'année) est célébrée à travers tout le nord africain de différentes manières. De leur côté, les Touregs célèbrent le nouvel an berbère ou Tafasski en Tamacheq (langue des touaregs) d'une manière plus particulières puisqu'elle ne se suffit pas à des mets spécifiques. Des danses appelées Sbeiba sont accomplies à la veille de Ighef N'Awatayi" (Yennayer). Elles sont soutenues par des textes chantés extraits du patrimoine agraire targui exprimant la succession des saisons. Le chercheur et écrivain algérien Said Bouterfa explique les différents rituels qui existent à travers le pays par une cause commune. Les gens croient pouvoir se protéger contre les menaces de la nature, telles la sécheresse, les épidémies, la famine, par la présentation d'offrandes à la terre. D'ailleurs, la garniture particulière de la table pour le dîner de Yennayer est accompagnée par des prières incessantes pour une année bonne et fructueuse. M.A.