Le racisme gagne du terrain en Europe, a estimé jeudi le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, qui a, par ailleurs, jugé nécessaire de faire la lumière sur les crimes non résolus de la «guerre contre le terrorisme» et en ex-Yougoslavie. «La xénophobie, le racisme (...) progressent dans de nombreux pays européens en ce moment, avec des effets négatifs, non seulement sur les migrants, mais aussi sur les Roms et les autres minorités nationales», a déclaré Thomas Hammarberg à Vienne. Les atteintes aux droits de l'homme et aux autres droits fondamentaux sont toujours importantes, ce qui entretient, selon lui, des tensions entre les Etats et les minorités nationales, ainsi que des irrégularités dans le processus électoral. Une autre priorité doit être également de faire la lumière sur les crimes du passé, a-t-il dit. «Nous n'avons pas assez fait pour clarifier ce qui s'est réellement passé après le 11 septembre 2001», a-t-il déclaré, en référence aux prisons secrètes de la CIA dans certains pays d'Europe, comme faisant partie de la «guerre contre le terrorisme». Dans l'ex-Yougoslavie, ravagée par la guerre dans les années 90, «il y a toujours des problèmes (...) concernant le droit au retour (des réfugiés), concernant les personnes disparues ou celles qui n'ont toujours pas rendu de comptes».