Le �contr�le au faci�s� ou profilage ethnique s'est g�n�ralis� en Europe, d�plore le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe qui propose de le remplacer par un profilage fond� sur le comportement individuel, plus respectueux des droits de l'Homme. Dans un point de vue publi� lundi � Strasbourg, Thomas Hammarberg observe que les membres de minorit�s �font l'objet de contr�les d'identit� plus fr�quents et sont plus souvent interpell�s par la police, interrog�s et fouill�s�. Or, le profilage ethnique produit l'effet inverse de celui recherch�, laissant certains criminels passer entre les mailles du filet simplement parce qu'ils ne correspondent pas �au profil type�, estime M. Hammarberg. Le contr�le au faci�s provoque un sentiment d'injustice qui nuit � l'image de la police. Il stigmatise en outre des groupes de population et des personnes qui pourraient collaborer dans la lutte contre la criminalit� et la pr�vention du terrorisme, poursuit le commissaire. Il demande de remplacer le profilage ethnique par d'autres solutions telles que le profilage fond� sur le comportement individuel. L'interpellation et la fouille d'une personne doivent se limiter aux cas o� il existe un soup�on �raisonnable et individualis� � d'activit� criminelle. La couleur de la peau, la mani�re de s'habiller et le port apparent de signes religieux ne sont pas des raisons objectives, selon M. Hammarberg. Le commissaire cite l'ONG Open Society Justice Initiative qui �constate ainsi que l'utilisation des st�r�otypes ethniques et religieux par les services r�pressifs s'est g�n�ralis�e partout en Europe�. D'apr�s une enqu�te de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union europ�enne �galement cit�e par le commissaire, un quart des musulmans interrog�s dans 14 pays d�clarent avoir subi des contr�les de police au cours de l'ann�e �coul�e. Parmi eux, 40% pensent que leur appartenance � une minorit� ou leur statut d'immigr� est � l'origine de l'interpellation. Beaucoup ont �t� interpell�s plus d'une fois en douze mois.